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Étude du premier sonnet Correspondances de Charles Baudelaire: l'image de la forêt mystérieuse

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Par   •  30 Avril 2013  •  524 Mots (3 Pages)  •  1 124 Vues

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L’image de la forêt mystérieuse dans « Correspondances »

Le premier vers du poème « Correspondances » de Charles Baudelaire est très riche en symboles. Le premier vers : « La Nature est un temple où de vivant piliers » est non seulement important car il commence ce célèbre poème mais aussi car il évoque une métaphore profonde. La « Nature » est comme un temple. Le première mot, « Nature » avec un grand « N » met en évidence l’importance qu’elle va avoir tout au long du poème. Ensuite, l’image d’un temple évoque le domaine spirituel. De cette manière, la nature est présentée comme un endroit sacré. Ce lieu fonctionne normalement comme un lien entre le monde spirituel et le monde matériel. C’est une sorte d’intermédiaire où la communication entre les deux mondes peut avoir lieu. Ce qui est intéressant et nouveau dans ce poème est l’addition de la « Nature » comme lieu sacré.

Dans ce poème, Baudelaire se concentre sur la forêt. Souvent, l’image de la forêt évoque un lieu mystérieux et étrange. Nous pouvons trouver dans la littérature française des références à des forêts magiques. Par exemple, la forêt de Brocéliande évoque le mystère. Cette forêt est très mythique dans les légendes arthuriennes. Dans cet endroit, nous retrouvons Merlin, les chevaliers de la table ronde, et des créatures magiques. Dans cette célèbre légende, Merlin l’Enchanteur meurt dans cette forêt à cause de son amour pour une petite fée, Viviane. Bien que cette histoire soit écrite au Moyen Age, il me semble que Baudelaire évoque le même pouvoir naturel et parfois étrange provenant de la Nature. Dans son poème, ce n’est pas simplement une description d’une promenade dans la forêt, mais c’est toute une expérience mystique et privilégiée.

Comme cet endroit végétal contient des secrets et des mystères, il est difficile de comprendre les « confuses paroles » qu’elle transmet. Baudelaire, en tant que poète, estime qu’il a un accès au monde spirituel. Il est possible qu’il se prenne pour un intermédiaire entre le monde matériel et spirituel comme Merlin en quelque sorte. Baudelaire utilise le langage comme un moyen d’accéder à l’au-delà et de révéler des secrets enfouis. Dans la légende arthurienne, Merlin utilise la magie quant à lui pour résoudre certaines énigmes.

Dans la deuxième partie du premier vers, Baudelaire écrit « vivants piliers ». Cet oxymore est particulièrement intéressant car il réunit les deux mondes dont Baudelaire nous parle. Le mot « vivant » représente clairement la vie et « piliers » représente la mort. C’est seulement dans un lieu sacré que l’on peut arriver à apercevoir le lien entre ces deux mondes. Même si la référence d’un temple évoque la religion, je crois qu’un aspect païen et celtique existe aussi dans ce poème. Comme nous avons vu dans certaines légendes, la nature et le divin sont très liés. Grâce à la nature, nous pouvons voir une manifestation des correspondances entre les deux mondes dans les endroits mystérieux que sont les forêts.

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