Étude du poème La chevelure de Charles Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : Étude du poème La chevelure de Charles Baudelaire. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar BHBH • 14 Mai 2015 • Commentaire d'oeuvre • 577 Mots (3 Pages) • 1 409 Vues
Baudelaire
La chevelure
Problématiques possibles :
Comment Baudelaire utilise-t-il l’imagination pour transformer la réalité ?
A quoi Baudelaire nous invite-t-il dans ce poème ?
En quoi ce poème est-il caractéristique de l’idéal selon Baudelaire ?
Introduction :
Ce poème appartient à la section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal paru en 1857.
Ecrit en sept quintils (35 alexandrins), il est caractéristique de l’inspiration exotique chez Baudelaire que l’on retrouve notamment dans « Parfum exotique ».
La chevelure évoque une femme aimée, Jeanne Duval, la compagne métisse du poète à laquelle près de 20 poèmes sont consacrés dans les Les Fleurs du Mal.
Lecture
Développement :
I. Une rêverie érotique et amoureuse
-La chevelure représente la femme : métonymie. Elle semble vivre en toute indépendance et est le prétexte à l’envolée des sens.
-Champ lexical de l’amour et du plaisir : « mon amour », « que le roulis caresse », « extase »
-Utilisation et répétition de l’interjection ô : vénération de la chevelure (de la femme) comme on vénérait un Dieu.
-Eveil de tous les sens : parfum répété plusieurs fois, couleurs, ouïe (« port retentissant », « le son »)
-Ivresse de l’amour avec, par exemple, la personnification de l’âme : « Où mon âme peut boire à grands flots »
-Emploi du pronom personnel « je » : volonté du poète de vivre cet amour de façon charnelle : « Je la agiter dans l’air comme un mouchoir », « Je plongerai ma tête », « ma main dans ta crinière lourde »
-Champ lexical « animal » métaphore où la chevelure est comparée à une « toison », une « crinière », « «encolure » + champ lexical de la mer : la chevelure= « moutonnement », « Fortes tresses, soyer la houle qui m’enlève », « mer d’ébène » (à retenir).
-Oxymores : « cheveux bleus » et « noir océan » : la chevelure devient l’océan, un océan sans limites qui montre l’ampleur du désir et du rêve de Baudelaire.
-Ivresse de l’amour : « ma tête amoureuse d’ivresse », « je m’enivre ardemment »
II. Une rêverie exotique
Ce poème est aussi une invitation au voyage :
-Champ lexicaux nombreux :
.La mer : « océan », « à grands flots », « la houle », « voiles », « rameurs » « mâts »
.Les pays lointains : Asie, Afrique
A noter : le lieu n’est pas précisé : c’est l’exotisme qui est important et les sensations qu’il évoque et non pas la destination : « langoureuse Asie », « brûlante
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