Étude du chapitre 1 du conte Candide de Voltaire

Candide de Voltaire

I-Le contexte

1) Histoire

Lors de la parution en 1759, Voltaire vit dans la propriété des Délices à Genève. Deux événements l’ont récemment bouleversé : le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 et le début de la guerre de Sept Ans (1756).

2) La biographie

François Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778) est la figure qui incarne dans sa plénitude le siècle des Lumières. Appelé également « siècle de Voltaire », le XVIIIe siècle tient un génie capable d’être à la fois poète, philosophe, essayiste, historien et dramaturge. Élève brillant en rhétorique et en philosophie au collège de Clermont (Louis-le-Grand), il suivit également un enseignement auprès des Jansénistes, qu’il récusera, d’ailleurs, par la suite

Quelques sceptiques dont Friedrich von Schiller (1759-1805) s’indignaient à cause de son manque de profondeur. Voltaire répondait avec toujours autant de sapience que son but était de vulgariser ses ouvrages pour les mettre à la portée de tous, et non employer un langage érudit au service d’une minorité. Il combattit en faveur de plusieurs.

Tout d’abord, la religion ou devrait-on dire le fanatisme religieux. Cette formule célèbre « il faut écraser l’infâme » est un pamphlet contre l’intolérance et l’obscurantisme religieux. Dès lors, les Lettres philosophiques (1734), Candide (1759), Zadig (1748), Le Fanatisme ou Mahomet le prophète (1741), le Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763) font figure d’archétype.

Puis, la diffusion du savoir fut aussi son « cheval de bataille » : des œuvres telles le Dictionnaire philosophique (1764), De l’horrible danger de la lecture (1765), ou encore sa contribution à l’Encyclopédie (1751-1772) caractérisent ce combat.

Enfin, son combat contre le cartésianisme, et la défense du newtonisme et son empirisme : pour Voltaire, l’entendement ne provenait que de la mise en relation de nos sens, et non d’un savoir déjà en nous, que Dieu aurait donné à l’homme, dès la naissance, afin qu’il découvre la connaissance, par l’exercice permanent d’une pensée tournée vers l’intérieur (Descartes). Pour Voltaire, un Dieu a ordonné ce monde nous laissant notre libre arbitre, mais contrôlerait, malgré tout, notre volonté. Se méfiant d’un matérialisme athée qu’il qualifiait de dangereux, lui s’affirmait comme un pur déiste.

Et nous achèverons cette biographie qui ne peut que sillonner l’étendue de son œuvre par cette formule qui résume la pensée voltairienne : « Dans une République digne de ce nom, la liberté de publier ses pensées est le droit naturel du citoyen ».

3) Genèse et réception du roman

Voltaire envoie son Poème sur la catastrophe de Lisbonne à Rousseau. Ce dernier lui répond par une lettre, en disant que ce désastre provient de Dieu. C’est alors, que Voltaire écrit Candide, en réponse a cette lettre.

II-A quels mouvements appartient le roman ?

Ce roman appartient au mouvement des Lumières. Il s’agit donc d’un conte philosophique. En effet, Candide est un conte car il y a des éléments du fantastique, du merveilleux (les "résurrections" des personnages qui reviennent toujours alors qu'on les croyait morts; les moutons rouges de l'Eldorado; la guérison miraculeuse de Pangloss défiguré par la vérole,...) mais philosophique car il y a une morale, Candide évolue, de naïf il passe à "philosophe" guidé par la raison et trouve le bonheur.

III-Présentation du roman

1) La présentation

Cette œuvre s’intitule Candide.

2) La structure

Ce conte est composé de courts chapitres (trente chapitres) comme dans le conte traditionnel, autour d'une intrigue fantaisiste. Candide évoque de nombreux événement d'actualité (séisme de Lisbonne par exemple) et quelques personnages réels (princes rencontrés à Venise) mais sans respecter la chronologie. Cependant, L'Eldorado n'existe pas, les moutons rouges et les diamants relèvent du merveilleux.

IV-Quel genre et quel registre

1) Le genre

Il s’agit d’un conte philosophique. En effet, Candide est un conte car il y a des éléments du fantastique, du merveilleux (les "résurrections" des personnages qui reviennent toujours alors qu'on les croyait morts; les moutons rouges de l'Eldorado; la guérison miraculeuse de Pangloss défiguré par la vérole,...) mais philosophique car il y a une morale, Candide évolue, de naïf il passe à "philosophe" guidé par la raison et trouve le bonheur.

Ce conte est un roman d’apprentissage. En effet, au début du roman Candide est un personnage naïf, et complètement inexpérimenté qui approuve tout ce que dit Pangloss, le philosophe qui suit Candide dans tout son périple. Au cours de l’histoire, Candide est confronté à des péripéties qui modifieront son éducation intellectuelle telle que le fait d’apprendre à raisonner et apprendre à penser et aussi son éducation morale, comme par exemple apprendre à être heureux. Ce n’est donc pas seulement avec les paroles du philosophe que Candide gagne en maturité, mais pas sa propre expérience lors de son périple.

2) Registre : quel est le registre dominant ?

V-Quelles sont les modalités de la narration ?

1) Qui raconte

Dans ce roman, l’auteur est aussi narrateur, en effet le récit ce déroule a la 3ème personne « Il s’arrêta tristement » (chapitre 2).

2) Qui voit ?

Dans ce roman, la focalisation est principalement interne avec le point de vue de Candide qui voit le monde au travers des pensées de Pangloss. Mais aussi focalisation omnisciente, qui montre le point de vue du narrateur qui lui est lucide sur le monde. Le lecteur connait donc plus d’informations que Candide. En effet, ce dernier a pour seul recul le discours de Pangloss.

VI-Quelles composantes de l’histoire ?

1)

...