Voyage Au Bout De La Nuit Céline, La Mort Du Colonel
Dissertation : Voyage Au Bout De La Nuit Céline, La Mort Du Colonel. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar clem6759 • 17 Janvier 2014 • 2 685 Mots (11 Pages) • 2 514 Vues
Voyage au bout de la nuit : La mort du colonel
Céline (1932)
I. Céline
- né en 1884
- s'engage dans l'armée en 1912
- blessé en 1914 : s'est fait explosé en 1914 -> ne peut plus rien porter
- déclarer inapte en 1915 et envoyé au Cameroun jusqu'en 1917
- commence des études de médecine après l'armistice
- travaille à la SDN dans l'hygiène -> voyage aux USA
- médecin à paris, mais devient rapidement célèbre gràce à Voyage au bout de la nuit
- son personnage : le même parcours que lui, et perception du monde déceptive, désespérée
- Voyage au bout de la nuit :
-> teinté de l'autobiographie de Céline
-> surenchère du pessimisme
-> aucun apprentissage à la fin, tout ce que Bardamu a traversé ne sert pas de leçon, n'a pas
de conséquence
II. Analyse
- narrateur : Ferdinand Bardamu
- pour lui, la guerre est une "formidable erreur"
- extrait de roman : narration
- ici, personnage = porte-parole de l'auteur
-> personnage principal, et va évoluer seul quasiment tout le long du roman (sauf avec
Robinson)
- point de vue interne
- titre métaphorique : "nuit" -> Ferdinand Bardamu va connaître toutes les horreurs de la société
-> sorte de roman d'apprentissage : voyage partout, et sur chaque continent ; mais pas de
leçon positive à en tirer
- 1er apprentissage : "On est puceau de l'horreur, comme on l'est de la volupté" -> face à la guerre,
Bardamu va découvrir l'horreur
- récit chronologique du début à la fin
- écrit en 1932 par Louis-Ferdinand Destouches (Céline = pseudonyme)
- "sang qui mijotait dans la marmite", "toutes ces viandes" : mort champ lexical de la
"boîte de conserve", "et le pain" : nourissant nourriture
- "guêpes" = balles
- "punaises", "puces" = soldat -> proche d'un euphémisme
- "petit chien" = messager
- messager :
-> triste, touchant, pathétique : on a u peu de compassion
-> un peu répugnant
-> opposition entre ce qu'il est (un messager) et la mise en scène :
- impromptu : dramatisation de Bardamu, langage plutôt soutenu, phrases bien
construites -> arrive avant que Bardamu aille parler au général
- dans la tragédie antique : messager important car opère les coups de théâtre
-> fonction honorifique ≠ ici, messager pas du tout mis en valeur : "fourbu", et
"dégingandé"
- comparaison à Bélisaire (général bysantin déchu qui est toujours représenté avec un
casque renversé à la main)
-> tranche par son maintien
-> "vascille" et "oscille" : ne sait plus se tenir debout
- euphémisme : "guêpes", "allumettes" -> langage enfantin qui correspond à une vision puérile
- périphrase l. 28 : impression que le langage est coincé dans la gorge -> péjoratif et messager met
22 lignes à prendre la parole
- l. 12 : réification : "Qu'est-ce que c'est <que ça>"
- dialogue : pas une vraie communication : "Et alors ?" -> information qui n'est pas prise en copte
par le colonel
- gradation dans la violence : "vient d'être tué", "a été tué", "a été éclaté" + du soutenu au familier
- le pain : le colonel doit nourrir tout un bataillon, donc la mort d'une personne n'est pas
importante -> cynisme
- l. 39 : restrospectif -> commente ses souvenirs
- l'obus détruit aussi le langage : syntaxe incorrecte
- perte de repères, perte d'identification
- hypotypose : rendre compte de ce qu'on ressent poussé à l'extrême
- l. 50-51-52 : triple exclamation -> euphorie -> cynisme -> égocentrisme
- l. 56 : mort du colonel -> absurdité de la guerre : fait mourir des gens à qui on n'en veut pas
- "ça avait dû lui faire mal ce coup-là" : cynique, mais il est coupable (l. 62-63)
- Bardamu quitte le champ de bataille avant de s'apitoyer
- Bardamu ne peut plus marcher, ni parler, comme le messager
III. Exemples d'axes de lecture
- dédramatisation
- langage enfantin
- description des sensations
- décrochage
- changement de point
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