Support : Victor Hugo, Lettre ouverte aux habitants de Guernesey

Séquence 1 Séance 7

Support : Victor Hugo, Lettre ouverte aux habitants de Guernesey

Objectif : défendre une cause à travers une lettre

Au moment où Victor Hugo écrit cette lettre, il est exilé sur une des deux îles anglaises.

La situation d’énonciation :

- l’expéditeur : « C’est un proscrit », « Je dis »

- les destinataires : « Peuple de Guernesey », « vous », « Guernesiais », « hommes de ce

bon pays », « votre beau ciel », « vos horloges », « peuple de pêcheurs, bons et

vaillants hommes de la mer », « votre île », « insulaires de Guernesey ».

Victor Hugo pense que les habitants de Guernesey sont des personnes honnêtes, douées de

bon sens, prêtes à faire régner la justice.

Cette lettre, dite ouverte, est donc publique, car adressée à un large groupe d’hommes et de

femmes, pas à un seul destinataire.

Analyse du corps de la lettre :

- des lignes 4 à 24 : le temps dominant est le passé composé, car Victor Hugo raconte

les faits.

- Tapner est accusé d’avoir volé et tué une femme, puis d’avoir incendié la maison.

Cependant, il doit endosser tous les autres incendies qui ont eu lieu avant celui-ci.

- Il risque d’être condamné à la peine de mort.

Victor Hugo est contre la peine de mort et il défend cette cause à travers le cas de Tapner.

Pour lui, la peine de mort est un meurtre comme un autre. Il utilise des figures de style pour

convaincre, persuader les insulaires :

o la répétition « il dépend de vous », pour insister sur le pouvoir du peuple à faire

évoluer les lois et surtout les peines

o l’hyperbole « spectacle effroyable », « une tache noire sur votre beau ciel »,

pour amplifier l’idée de meurtre si Tapner est pendu

o personnification « battement de coeur » dans les horloges, les objets deviennent

vivants et ont même les caractéristiques de l’être humain

Victor Hugo n’hésite pas à employer le type de phrase injonctif, impératif : il exhorte,

encourage les habitants à se soulever contre ce jugement : « Levez-vous », « Hâtez-vous ». Il

utilise aussi la forme négative de l’impératif : « ne perdez pas un jour, ne perdez pas une

heure, ne perdez pas un instant ».

Il emploie des tournures hypothétiques « Si » et des subordonnées conjonctives (point de

grammaire

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