Sorj Chalandon, le quatrième mur

Séquence 2          Œuvre intégrale : Sorj Chalandon, le quatrième mur

Séance 2                              Correction du commentaire

Texte 1                                       L’Incipit

Problématique : Montrer comment cet incipit singulier plonge le lecteur dans la réalité 

                         absurde de la guerre.

Axe 1 Le cadre spatio-temporel

Axe 2 Personnages témoins de l’absurdité de la guerre

• Incipit déroutant qui plonge le lecteur dans un contexte de guerre historique :

Connecteurs logiques : D’abord 

• Le titre 

Citation : « Tripoli, nord du Liban, Jeudi 27 octobre 1983 »

Interprétation : Contexte historique qui nous plonge dans la réalité de la guerre du Liban.

Importance de la réalité, car les autres chapitres ont pour titre des noms de personnages fictifs.

Connecteurs logiques : Ensuite

• La structure du texte est déroutante :

• Choix de la narration : Emploie de la première personne.

Citations : «Je suis tombé. Je me suis relevé.» l.3

Interprétation : Cela  permet aux lecteurs de s’identifier au personnage.

• Temps du récit: L’auteur utilise le passé composé pour les actions, l’imparfait pour les descriptions et le présent pour les paroles rapporté au discours direct.

Citations : «J'ai heurté un muret, glissé sur des câbles. » l.5

             «J'ai fermé les yeux» l.4

             «Je tremblais.» l.9

             «Sors de là, Georges !»

Interprétation : Le narrateur utilise les temps de l’oral afin d’ancrer le lecteur dans la réalité.

• Analepse : -  Le premier paragraphe se déroule après l’explosion.

  -  Le deuxième paragraphe se déroule avant l’explosion.

Citations : «Elle saignait, ma jambe folle.» l.11-12 «Il ne va pas tirer ! I1 ne peut pas tirer sur un taxi !»

Interprétation : Le narrateur plonge directement le lecteur dans les atrocités de la guerre.

Connecteurs logiques : De plus

• Les descriptions très succinctes de l’incipit exposent des lieux dévastés par la violence des combats.  

• Un jour de guerre comme un autre 

Citations : «Nous roulions le long de la cote. Le soleil se levait derrière les collines.» L.21 

Interprétation : C’est une description furtive de la beauté du Liban.

• Un garage dévasté

Citations : «Il marchait vers l'abri, un garage fracassé. Les murs étaient criblés d'éclats, noirs de suie. {…} vers la ruine béante.» l.33-34, «La moitié du plafond avait été arrachée par l'explosion.» l.6 et «une carcasse de voiture» l.7

Interprétation : On voit ici les stigmates des anciens combats. Puis les conséquences de l’obus.

• Champ lexical de la guerre

Citations : «Les flammes, la fumer, la poussière, le ciment en feu frappait tout autour, une crevasse de guerre, un bitume ouvert en pétales jusqu'à son cœur de sable, char d’assaut, tank Syrien, la mort, obus, le canon, le coup est partie»

Interprétation : Le narrateur insiste sur la réalité des impacts des massacres tant sur les hommes que sur l’environnement.

Phrase de transition : A travers ce contexte historique de conflit, le lecteur découvre les personnages.

• Dans cet incipit le lecteur s’interroge sur les personnages : que font-ils à cet endroit ? Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Les descriptions sont brèves et le lecteur découvre ces personnages à travers le prisme de leurs actions et de leurs paroles. Ils révèlent également l’absurdité de la guerre.

Connecteurs logiques : Ainsi

• Un ennemi très puissant

• Description et emploi de métaphores pour caractériser l’ennemi

Citations : «un tank syrien couleur sable, embusqué, immense. Il nous barrait la route.» l.22, «La carapace s'est réveillée.» l.24, «Le métal du canon» l.25, «la mort» l.28, «Et aussi trois chiffres arabes au pochoir blanc.» l.32

Interprétation : Utilisation des métaphores pour caractériser l’ennemi. Le narrateur montre ici  le rapport de force ultra-militarisé cette arme de destruction massive et le petit taxi dans lequel ce trouve les deux autres personnages.

• L’arbitraire et l’absurdité de la guerre

Citations : «Il hésitait entre nos épouvantes.» l.41, «Un losange rouge et un rond jaune étaient peints sur la tourelle. Figures familières de tableau d'écolier» l.31-32

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