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Question De Corpus : Argumentation

Note de Recherches : Question De Corpus : Argumentation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2015  •  602 Mots (3 Pages)  •  1 005 Vues

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Le corpus est composé de 3 textes de genres différents. Nous avons un essai satirique Les Caractères, « de l’homme » écrit par Jean de La Bruyère entre 1688 et 1696, un récit en prose de Victor Hugo s’intitulant Choses Vues et écrit en 1846. Enfin, un poème de Jacques Prévert « la grasse matinée » issu de son œuvre Paroles réalisée en 1946. Ces trois textes ont en commun de vouloir dénoncer l’égoïsme et l’indifférence à la situation d’autrui.

Dans un 1er temps, nous montrerons que les textes du corpus cherchent à susciter l’indignation du lecteur. Puis, nous analyserons la façon dont ils atteignent ce but.

Tout d’abord, les textes du corpus visent à susciter l’indignation du lecteur.

La Bruyère décrit un personnage égocentrique qui méprise les autres et ne pense qu'à lui. V. Hugo rapporte une anecdote dans laquelle un homme misérable, arrêté pour avoir volé du pain, observe une riche duchesse qui, elle, ne le remarque même pas. Enfin, Prévert raconte l'histoire d'un homme qui n'a pas mangé depuis trois jours, sans rencontrer la compassion de quiconque, et qui finit par tuer un homme pour lui voler quelques pièces et se nourrir. Dans les trois cas, les individus présentés ont une dimension allégorique. Ils sont tous les 3 comparés à un monstre. Dans le texte de La Bruyère, Gnathon est assimilé à un ogre : « l’exctinction du genre humain ». Dans Choses vues, l’homme est « le spectre de la misère, c'était l'apparition […] d'une révolution », l'homme devient alors le symbole de tout un peuple oppressé par une noblesse indifférente. Enfin, dans le poème de Prévert, l’homme devient un assassin : «l’assassin le vagabond lui a volé deux francs ». Ces 3 textes montrant l’indifférence à l’égard d’autrui ont pour objectif de faire réagir le lecteur en provoquant son indignation.

Cependant, ces textes atteignent cet objectif de façons différentes. En effet, le texte de La Bruyère est un portrait alors que Victor Hugo présente son récit comme une anecdote authentique qu’il vient de vivre « Hier, 22 février, j'allais à la Chambre des Pairs. » Enfin, le texte de Prévert est un poème en vers libres, qui, à la différence du portrait, présente un récit : la faim de l'homme aboutit finalement à un crime présenté comme un fait divers. Par ailleurs, le ton est sensiblement différent dans les trois textes. En effet, La Bruyère dresse un portrait satirique et caricatural de Gnathon, l'homme égoïste et indifférent à autrui. Hugo et Prévert centrent leur texte sur un homme misérable, un homme « pâle, maigre, hagard » dans le premier cas, un homme à la « tête couleur de poussière dans le second », et de ce fait ces textes ont une dimension nettement plus pathétique. Hugo commente lui-même la scène à laquelle il assiste en déclarant : « je demeurai pensif », accentuant ainsi le caractère choquant de la situation. Prévert, lui, n'intervient pas directement dans son poème, mais fait le choix, au début, de la focalisation interne pour présenter son personnage qui « grince des dents doucement / car le monde se paye sa tête ». Cette focalisation et le brusque passage à une focalisation externe pour rapporter le crime contribuent à renforcer l'émotion

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