Question De Corpus

En quoi ces trois documents visent-ils à produire le même effet ?

La misère humaine est un thème du courant réaliste que plusieurs auteurs et artistes ont traité. Dans le corpus qui nous est proposé, trois genres stylistiques mettent en avant l'Homme pauvre. Tout d'abord une œuvre nommée Le Vieux Guitariste Aveugle de PICASSO, peinte en 1903 durant la «période bleue» de l'artiste. Ensuite, un poème nommé Le Mendiant de Victor HUGO, dans Les Contemplations paru en 1856. et enfin, une nouvelle nommée Le Gueux de MAUPASSANT, publiée à partir de Mars 1884 dans le journal Le Gaulois. Nous verrons donc en quoi ces trois documents visent à produire les mêmes effets, tout d'abord en étudiant les points communs, puis les différences.

La présence de la pauvreté dans ces trois documents sont perçus de trois point de vue différents mais les trois personnages souffrent physiquement. Dans le tableau de PICASSO, Le Vieux Guitariste Aveugle est assis par terre dans la rue, ayant assez de force pour jouer de l'instrument, mais pas suffisamment pour garder la tête haute. Le mendiant des Contemplations de HUGO décrit un «pauvre homme» l.1, un «vieillard» l.14, qui «grelottait de froid» l.14. Enfin, Le Gueux de MAUPASSANT «se traîne (…) sur des béquilles», «il se sentait las à ne plus se traîner, ayant le ventre aussi vide que sa poche» l.3. Nous pouvons donc voir ici trois personnages torturés par la faim, le froid, et la fatigue.

L'espoir est un signe apparent dans les trois documents par des intermédiaires. Par exemple pour Le Vieux Guitariste Aveugle, les intermédiaires sont des lignes de force. Plusieurs font partie du tableau: tout d'abord une diagonale partant du pied du guitariste en bas à gauche, qui fini par la guitare en haut à droite. Ensuite nous avons une deuxième horizontale en haut, représentée par la tête penchée de l'homme. Cela représente l'espoir de l'homme à travers la guitare. Dans Le Mendiant, l'espoir est pour le poète qui se met en scène, non pas pour le vieillard mais pour lui-même. Il voit en l'homme un bienfait de Dieu, comme un envoyé. Le Gueux, quant à lui, voit l'espoir de trouver de quoi manger dans le prochain et dernier village qu'il devra aller. Ainsi, nous pouvons donc constater qu'il y a de l'espoir dans ces trois situations.

Cependant, des différences sont à noter parmi ces textes. Certes, la pauvreté et la misère y sont bien présentes, mais elles sont aussi vécues de trois façons différentes. Tout d'abord, le personnage représenté sur la peinture de Picasso est seul sur un trottoir et malheureux, vivant de sa guitare pour gagner sa vie, est recroqveillé sur lui-même et sa guitare, seul personnage du tableau. Le Mendiant lui a été chaleureusement accueillit par un homme, qui lui donne de quoi boire: «je lui fis donner une jatte de lait» l.13, et qui le traite à son égal, malgré son statut social: «Ma porte, que j'ouvris de façon civile (...) Je ma nomme le pauvre (...) Je lui pris la main (…) Entrez brave homme» l.3,11,12. Le Gueux, lui, affronte une nature très hostile qui n'offre rien à manger: «un vent froid courait sur les champs, sifflait dans les branches nues et les nuages galopaient à travers le ciel bas et

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