Pensez-vous que la littérature soit une bonne arme pour dénoncer les inégalités défendre une cause, une idée?

Leticia

6 Roo1 (LS)

Sujet : Pensez-vous que la littérature soit une bonne arme pour dénoncer les inégalités défendre une cause, une idée ?

Le terme « littérature » issu du latin signifiant l’« écriture », est un moyen de communication divergeant aux autres types d’écriture car elle se préoccupe de l'esthétique.  Apparemment l'aspect esthétique n'est pas le seul objectif/but de cette forme d’art, étant donné que Sartre nous dit que nombreux son les auteurs qui ont « pris leur plume pour une épée ». Cela nous pousse à nous demander si la littérature est l'outil adéquat pour lutter contre les injustices ou pour l'argumentation. Pour répondre à cette question il faut d'abord se demander comment parviendrions-nous à communiquer des idées concernant la société. Ensuite pourquoi seul l’écrivain est capable de critiquer la société ? Qu’est ce qui pourrait entraver la littérature d’être une arme efficace pour la critique ? Comment et dans quelle condition la littérature arrive à persuader ou convaincre sin lecteur' ? Et enfin si la littérature ne peut servir à la lutte contre les méfaits de la société, que fait-elle ?

On peut considérer la littérature comme un bon outil de bataille contre les injustices, en revanche il y a beaucoup d'obstacles à contourner ce qui rend son efficacité moindre enfin la littérature n'est pas obligée de parler à propos des problèmes sociaux ou autres.

La littérature peut être considérée come une arme efficace pour l’engagement et dans certain cas pour l’argumentation.

Tout d’abord elle aide à faire évoluer les mentalités et permet au lecteur d’voir un autre regard sur la société ainsi donc la littérature permet de développer son esprit critique à l’égard de notre environnement. C’est le cas Zola dans Lettres à la jeunesse en personnifiant la littérature à la jeunesse il insiste sur la liberté d’expression des belles-lettres en déclarant « (…) tu peux […] dire dans la presse ce que tu pense, avoir une opinion et l’exprimer librement ». De plus l’auteur de L’Œuvre montre qu’il est convaincu que la littérature est en mesure de réclamer la justice en demandant : « Qui se lèvera pour exiger que justice soit faite, si ce n’est pas toi qui n’es pas dans nos luttes d’intérêts et de personnes, qui n’es encore engagée ni compromise dans aucune affaire loche qui peux parler haut en toute pureté et en toute bonne foi ? »

Ensuite, l'écrivain est le plus apte à faire passer un message. Dans la mesure où l’écrivain est à la fois témoin des évènements et un acteur de son temps, il est nos yeux et nos oreilles, nous pouvons ainsi voir dans Les Misérables, roman paru en 1862 de Victor Hugo. Le Romantique voit le déroulement de la vie difficile que mènent respectivement la jeune Cosette et le courageux Jean Val jean. Comme le dit Sartre dans Situations II : « L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. »  Ainsi le philosophe pense que les écrivains se doivent de parler contre les injustices. Non seulement l’artiste voit et écoute pour nous mais il est aussi le porte parole des victimes en effet l’auteur exprime le ressenti de ceux à qui la parole a été soit enlevée soit interdite. C’est ainsi que Hugo, dans Souvenir de la nuit de 4, pleure au nom de la grand-mère d’un jeune enfant tué pour avoir dit « Vive la république ». De plus l’écrivain étant maitre des mots, peut jouer sur la sensibilité en usant par exemple de différents registres. De cette manière Victor Hugo montre son opposition à la peine de mort dans Le dernier jour d’un condamné : il utilise le registre pathétique pour émouvoir le lecteur et amener ce dernier à être de son avis.

Enfin l’homme de lettres à la capacité de divertir pour instruire, tel est l’objectif de La Fontaine et de nombreux autre apologue. En effet l’apologue ne peut avoir l’attention d’un public avec un long discours il attire celui-ci en contant une petite histoire.  Ainsi les fables de La Fontaine sont des instruments de satire sociale.

En somme, on comprend que l’écrivain parvient à faire passer une idée car étant personnage et spectateur de son temps, il sait ainsi trouver les mots et le public pour partager son point de vue. D’un autre coté la liberté d’expression est essentiel en vue d’une critique de la société de celui qui est responsable de son état.

Effectivement la littérature éprouve parfois des difficultés qui motrent que cette dernière n’est pas l’outil adéquat pour l’engagement. Il faut savoir que, dans certain cas, le contexte politique peut aussi avoir de l’influence sur les artistes dont l’artisan des mots. La littérature pourrait donc servir à une propagande et par la suite pousser le public vers le mensonge.

De ce fait en écrivant l’Énéide, -une gigantesque épopée de douze livres racontant le parcours d’Énée remplis d’embuches, depuis la guerre digne des enfers qui a détruit sa ville Troie jusqu’à la construction de Rome- Virgile rédige une forme de propagande pour soutenir Auguste venu au pouvoir en tant qu’empereur à la fin du premier siècle ACN. En représentant Énée comme l’ancêtre d’Auguste, Virgile veut montrer au peuple romain que le héros et le premier empereur sont tout d’abord de la même famille -ce qui permet à Auguste une légitimation partielle du pouvoir-. Et ensuite ce poète démontre que le troyen et l’empereur veule le bien du peuple en premier lieu, en conséquence Auguste devient le sauveur de Rome.  

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