Mea culpa, hymne du pardon
Commentaire de texte : Mea culpa, hymne du pardon. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar candyboka • 23 Avril 2017 • Commentaire de texte • 4 647 Mots (19 Pages) • 722 Vues
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me a c u l p a
m e a c u l p a
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L’hymne du Pardon
Le ciel borgne de mille douleurs visionnées projette une froideur…
Une froideur volcanique sur la terre
Gaïa imbue de sueur d’enfants, de larmes d’épouses, de sang d’hommes
Immolés sur l’autel de mes dieux, sanglote
Au rythme de mes danses diaboliques
La mer noyée par mille désirs empoisonnés vomit des vagues…
Des vagues d’ignobles secrets emprisonnés
La lune, éternel témoin de mon bras viril miroite de monstruosité
Dans les yeux perfides de sa complice qui déchire la nuit par son hululement
Revient alors le reflet de leur tristesse…
Père, mère, fils, fille, frère, sœur, affamés de Justice et de Paix
De mon courroux inéluctablement se sont extasiés
Le destin n’a pas joué à la devinette, au son du cor d'Arès je n’ai point délibéré
Amour, Amitié…faiblesse humaine, vains sentiments pour un tel honneur !
Mère Afrique, Côte d’Ivoire ma belle patrie !
D’Amour et d’Espoir tu berças ta progéniture
Peuples épars à travers tes terres prospères
Cheveux dans le vent, regard plein de Fierté
Sourire de satisfaction tu les voyais emprunter
Les chemins de la conquête…
Digne tu dressas la couche du repos
A peine as-tu croisé la route de Morphée
Qu’ils te reviennent chargés
D’Hypocrisie
De monstruosité
D’Ignominie
De Cruauté
L’un te couvre du manteau en chair fraternelle
L’autre te présente l’inceste postérité
Parricide….mon devoir m’a nourrit de la chair de l’être cher
Génocide….ta différence, bien-aimé est symbole de ton agonie
Inceste.…ma haineuse appétence du pouvoir m’a isolée dans le désert de la cruauté
Las d’avoir tari le sein cher de l’être chair
Dans l’Hymen originel j’ai apaisé d’autres soifs ingrates
Afrique attendais-tu le couronnement ?
Tous te couronnent d’éternelles douleurs muettes
Affliction !
L’aurore te fait sursauter par ses funestes échos
Le crépuscule asperge ta couche de l’odeur
Des lamentations de ceux qui ne connaissent plus le repos
De partout tu entends les jérémiades stridentes du vent qui
Sifflote la bestialité de tes fils sur ton âme déjà meurtrie
De partout bourdonne des plaintes
Congo, tes fils peuplent ton sein de cadavres
Liberia, Sierra-Leone exposent fièrement leur chef-d’œuvre en hommage à Seth
Tableaux à motif unique
Cadre-fémur
Couleur-sang
Toile-chair
Rwanda, Mukandori exhibe son intimité profanée
Féconde de mille frustrations de mille hurlements étouffés
Les lamentations de Niyitegeka troublent le silence d'Ouranos
La voix d’Antonia Locatelli convoque l'Histoire à la table de Thot
Elle révèle le triomphe du mal par l’inaction de certains Hommes
Mali, Somalie … les guerres fratricides ont conduit tes enfants dans le désert d’Hadès
Avec pour fidèles compagnons de voyage la soif et la faim
Côte d’ivoire, peuple trahi, manipulé, trainé, martyrisé…
Duekoué, holocauste, vision d’horreur qui trouble
Dieu dans son sommeil et lui arrache des larmes
Ses entrailles encore béantes portent les séquelles du meurtre
Le meurtre de ses enfants
Du viol
Le viol de ses filles
Afrique, Côte d’ivoire ma belle patrie !
Ta progéniture oubliera-t-elle un jour ?
L’Histoire est là qui sert de mémoire
A chacun elle dévoile les actes monstrueux
A chacun elle demande d’assumer les responsabilités
Le temps ne peut que panser par sa berceuse caresse les blessures de l’âme, la monstruosité humaine
Kronos s’est joué de moi…
Implacable collier sur lequel pend la culpabilité, le passé m’étouffe
Dans mon cœur où bouillonne la méchanceté, le présent tisse des chaines de remords
Ayant perdu le manteau de l’humanité, ma fourrure N'zassa
Porte des empreintes de Panthère, de requin, d'hyène, d'aigle, de vipère
Suis-je Homme ?
Je pense, je parle, je m’exprime…je suis homme !
Là bas ! Ce chien famélique, ce chien affamé qui refuse
Obstinément comme repas totémique
La dépouille de son maître exprime fidélité et charité….des vertus humaines
Là, les rues jonchées de cadavres discutent mon Humanité
Quoi … ?
Ne suis- je pas homme ?
L’humanité a fondu sous l’ardent soleil-atrocité
Le cœur a gelé sous l’extrême chauvinisme-glacial
Que me reste t-il ici-bas…Néant ?
Les lueurs du nouveau jour étalent les pièges de la nuit Œdipienne
Ses voiles ténébreuses, témoins du crime et de l'ignominie, petit à petit s'estompent
Frère, sœur, père, mère… mon œil vous reconnait à présent …ma voix vous nomme à nouveau
Avec le chant du coq point à l’horizon l’heure des aveux :
Par don de mon humanité …Pardon !
Par don de mille soufflés retirés…Pardon !
Vies tiraillées par mille douleurs muettes, de la mienne inerte le souffle s’est retirée
Par don de vie stérile en sentence …Pardon !
Par don cultivons les grains du Pardon
La terre marâtre, devient tendre et féconde les germes du Pardon
Par don de soi arrosons-la ! Pardon
Par don de cendre, de parole acceptons le poids du Pardon
Mère Afrique….Côte d’ivoire, ma belle patrie acceptes-tu de pardonner ?
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