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Matéo Falcone De Mérimée

Rapports de Stage : Matéo Falcone De Mérimée. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2014  •  731 Mots (3 Pages)  •  1 209 Vues

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Mateo Falcone de Prosper Mérimée

La nouvelle « Mateo Falcone » de Prosper Mérimée écrite en 1929 parle des mœurs Corses.

A première vue cette nouvelle rend hommage à l’île et ses habitants : Mérimée insiste sur leur sens des valeurs et sur leur générosité (Lorsqu’un bandit se réfugie dans le maquis, Mérimée explique qu’ils sont aidés par les bergers ; il dit aussi que Mateo pouvait compter sur les poignards de ses gendres) notamment exprimées à la fin du récit ou le père tue son propre fils car il a vendu le bandit. Ce passage montre bien qu’il existe un code d’honneur entre les bandits corses. Il explique aussi qu’ils sont de très bons tireurs (lors de la description de Mateo il vente ses exploits au tir).

Cependant, lorsqu’on relie cette nouvelle plus attentivement, la description prend un aspect plus péjoratif. Mérimée qui n’a pourtant jamais mis les pieds en Corse au moment de la nouvelle, s’efforce d’être objectif dans sa description, mais est tout de même influencé par les récits de son époque.

Tout d’abord dans le premier et le second paragraphe, la description des laboureurs et du maquis n’est pas avantageuse : les tournures de phrases et les adjectifs employés sont dévalorisants. Mérimée explique que les laboureurs sont fainéants et négligés (« … pour s’épargner la peine de fumer son champ ; met le feu à une certaine étendue de bois ; tant pis si la flamme se répand plus loin que besoin n’est ; arrive que pourra » ; que le maquis est une manière de « taillis fourré », composé de différents arbres « mêlés et confondus, comme il plait à dieu »).

Toujours dans le second paragraphe, Mérimée fait ressortir le fait que la justice est impuissante voir inexistante. Plus loin dans la nouvelle, l’enfant ainsi que l’adjudant et les voltigeurs appuient sa vision des choses : l’enfant répète sans cesse « mon père est Mateo Falcone » ce qui veut dire « je suis intouchable » ; les voltigeurs ne veulent prendre aucun risque et préfèrent s’en aller et ne pas rendre justice ; quant à l’adjudant, il a peur en voyant arriver Mateo.

Dans le troisième paragraphe, il nomme les bergers par l’expression « espèce de nomade ». Il dit aussi que les troupeaux allaient paître « ça et là ». Tout cela décrit une non-chalence de la part des Corses. Leurs description physique n’est pas non plus mise à l’honneur : il dit que leurs cheveux sont crépus, qu’ils ont un nez aquilin et un teints couleur de revers de botte (Mérimée aurait très bien put choisir un autre point de comparaison plus avantageux que la couleur d’un revers de botte).

Par la suite, le sens des valeurs et l’habilité au fusil des Corses, qui paraissaient être valorisées à première vue, sont en fait mise en avant pour une autre raison. Mérimée ne se contente pas de dire que Falcone est un bon tireur ; il ajoute « même dans son pays où il y en a tant » ce qui veut dire qu’il y a un grand nombre de bandits en Corse. Il explique par la suite que rare est un corse montagnard qui n’a jamais eut quelques peccadilles, telle que des coups de fusils, coups de stylets et autres bagatelles.

Plus loin encore dans le récit, quelques descriptions viennent dénigrés les corses et leur mentalité : tout d’abord le bandit

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