LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Marivaux

Commentaire de texte : Marivaux. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2013  •  Commentaire de texte  •  4 099 Mots (17 Pages)  •  1 367 Vues

Page 1 sur 17

1ère ES1 2013/2014: fiche de révision N° 3/20 : Théâtre.

Marivaux : Le jeu de l'amour et du hasard ; Acte III, scène 6 (De "ARLEQUIN, à part. Préparons un peu cette affaire-là..." à "j'entre en confusion de ma misère !" ).

L'auteur (Wikipédia): Pierre Carlet Chamblain de MARIVAUX (Paris 1688 - 1763) commença sa carrière littéraire en publiant d'abord un récit puis un roman parodique sur le modèle des épopées burlesques du XVIIème siècle ainsi que des Lettres sur les habitants de Paris. Ruiné par la banqueroute de Law, il se consacra entièrement à la littérature pour subvenir à ses besoins. Dès lors, sa vie se confondit dans une large mesure avec son œuvre de dramaturge et de romancier.

L'œuvre de Marivaux s'organise autour d'une question centrale, celle de la sincérité, développée tout au long de sa carrière. Il renouvela profondément le registre de la comédie, approfondissant sa réflexion sur les motifs de l'amour-propre, de la tromperie ou de l'imposture, dont il analysa les innombrables variations dans ses pièces de théâtre où la subtilité et la légèreté cachent, le plus souvent, une extrême gravité. Marivaux a renouvelé le genre de la comédie en la fondant sur l’amour naissant traduit en un langage délicat, un jeu de séduction par le langage, par la suite appelé « marivaudage ».

Marivaux est non seulement l’auteur de pièces de théâtre mais aussi de romans (La vie de Marianne et Le paysan parvenu) et, en tant que journaliste, d’articles de presse écrite. Inscrit dans la lignée des moralistes du XVIIème siècle. Le théâtre de Marivaux soulève l'éternelle question de la transparence du cœur. Les ruses du langage, de l'amour-propre, de l'imagination, de l'orgueil caractérisent les dialogues de ses pièces, et les subtiles dissertations sentimentales de ses personnages ne sont jamais éloignées d'une réflexion amère sur l'ambiguïté et la violence des relations sociales.

Membre de l’Académie française, il est l’auteur de La surprise de L’Amour (1722), de La double Inconstance, du Jeu de l’Amour et du Hasard (1730), de Les Fausses Confidences (1737).

Par l'emploi éminemment théâtral des thèmes du déguisement et du jeu, son œuvre dramatique semble être dans le droit fil de la tradition italienne et espagnole du romanesque baroque. Le thème du masque et sa fonction de révélateur sont également au centre de sa création romanesque.

L’année 1730, date à laquelle Le Jeu de l’Amour et du Hasard est représenté, se situe au début d’une évolution en profondeur de la société française qui aboutira à la Révolution, et ce, que ce soit sur le plan politique, économique, social et bien sûr, culturel. Les transformations sont en fait provoquées par l’essor économique que connaît le règne de Louis XV, en particulier sous le ministère du Cardinal de Fleury (1726-1743).

Le contexte politique, social et culturel :

Quand Marivaux naît, en 1688, Louis XIV est sur le trône depuis 1651 et y restera jusqu’en 1715 : la France est alors une monarchie administrative, rationalisée et unifiée. Le pays est perpétuellement en guerre, Louis XIV voulant forger l’image d’une nation forte et puissante. Cependant, les guerres menées par Louis XIV ont entraîné un alourdissement du régime fiscal qui conduit à la mise en place de prêt d’un particulier à l’Etat en échange du contrôle d’un impôt pendant une période de temps donnée. D’immenses fortunes se forgent et font scandale.

Les mœurs à la Cour restent austères : Louis XIV a épousé la très dévote Madame de Maintenon.

De 1715 à 1723, après la mort de Louis XIV, la Régence se met en place. L’arrivée du Régent semble alors clore la période de rigueur morale imposée par Louis XIV et Madame de Maintenon. La Cour quitte Versailles et Paris redevient le centre des plaisirs avec un régent ayant un penchant certain pour la débauche. Un des premiers gestes du Régent fut de rappeler la troupe des Comédiens Italiens que Louis XIV avait chassée en 1697.

Sur le plan politique, l’assouplissement semble également de mise.

Sur le plan économique, la Régence voit l’instauration de la Banque de Law, qui émit de la monnaie fiduciaire capable de suppléer la rareté des espèces. En 1718, l’établissement devient banque royale entraînant une spéculation massive ; en effet, quand les actionnaires voulurent échanger leurs billets contres des espèces, la banque fit faillite, ne pouvant honorer ses promesses. C’est à la suite de cette banqueroute que Marivaux se trouva ruiné. Bon nombre d’œuvres littéraires (comme les Lettres Persanes de Montesquieu) évoqueront ce désastre. En 1720, les secousses de la faillite du système de Law, cause de la ruine de Marivaux se seront estompées ; un mouvement de hausse des prix stimulera alors les affaires, provoquant une augmentation des revenus de la terre, de l’industrie et du commerce.

En Europe, la période de 1715 à 1740 est une période de guerres : Espagne, Pologne, Autriche sont en proies aux guerres de Succession.

De 1723 à 1774, après la mort du Régent, règne Louis XV. Le royaume pacifié entre dans une phase d’essor économique.

A la fin des années 1740 la France entre à nouveau dans guerres. L’absolutisme du pouvoir est contesté, l’opposition venant surtout des parlementaires qui défendent leurs privilèges locaux face au pouvoir royal. De leur côté, les paysans se révoltent contre les seigneurs. Par ailleurs, l’opinion admet mal les prodigalités du roi pour sa maîtresse, marquise Pompadour ce qui entraîne un ternissement de son image avec, en 1757, l’attentat de Damiens duquel Louis XV réchappera blessé mais vivant.

Les tentatives de réformes conduites sous le règne de Louis XV seront interrompues par sa mort en 1774.

La société du temps de Marivaux s’organise en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état, c’est une société à dominante rurale : plus de 80% des français sont des ruraux.

Au 18ème siècle, la vie sociale se déroule dans le cadre plus intime de la famille et de la maison bourgeoise. Il n’y a alors plus de différences notables entre haute bourgeoisie et noblesse. Elles ont, en effet, le même mode de vie, le même degré de fortune, et les mêmes aspirations culturelles.

...

Télécharger au format  txt (24.5 Kb)   pdf (229.1 Kb)   docx (20.3 Kb)  
Voir 16 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com