Les Trois Mousquetaires
Recherche de Documents : Les Trois Mousquetaires. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar Devalet • 21 Juin 2014 • 9 982 Mots (40 Pages) • 849 Vues
Alexandre Dumas
Les trois mousquetaires
BeQ
Alexandre Dumas
Les trois mousquetaires
I
La Bibliothèque électronique du Québec
Collection À tous les vents
Volume 114 : version 1.01
2
Le roman a pour suite Vingt ans après et Le
Vicomte de Bragelonne.
Il est présenté ici en trois tomes.
Édition de référence : Collection Bouquins,
Éditions Robert Laffont, 1991. Édition établie par
Claude Schopp.
3
Les trois mousquetaires
I
4
Préface
Dans laquelle il est établi que, malgré leurs
noms en OSet en IS, les héros de l’histoire
que nous allons avoir l’honneur de
raconter à nos lecteurs n’ont rien de
mythologique.
Il y a un an à peu près qu’en faisant à la
Bibliothèque royale des recherches pour mon
histoire de Louis XIV
1
, je tombai par hasard sur
les Mémoires de M. d’Artagnan
2
, imprimés –
comme la plus grande partie des ouvrages de
1
Louis XIV et son temps, paru en 1844. L’ouvrage avait
d’abord été publié en trente livraisons du 9 mars au 8 novembre
1844 et était donc contemporain des Trois Mousquetaires.
2
Mémoires de M. d’Artagnan,capitaine-lieutenantde la
première compagnie des Mousquetaires du roi,contenant
quantité de choses particulières etsecrètes qui se sont passées
sous le règne de Louis le Grand, par Courtilzde Sandras,
Amsterdam, P. Rougé, 1704, 4 volumes in-12.
5
cette époque, où les auteurs tenaient à dire la
vérité sans aller faire un tour plus ou moins long
à la Bastille – à Amsterdam, chez Pierre Rougé.
Le titre me séduisit : je lesemportai chez moi,
avec la permission de M. le conservateur, bien
entendu, et je les dévorai.
Mon intention n’est pas de faire ici une
analyse de ce curieux ouvrage, et je me
contenterai d’y renvoyer ceux de mes lecteurs qui
apprécient les tableaux d’époque. Ils y trouveront
des portraits crayonnés de main de maître ; et,
quoique les esquisses soient, pour la plupart du
temps, tracées sur des portes de caserne et sur des
murs de cabaret, ils n’y reconnaîtront pas moins,
aussi ressemblantes que dans l’histoire de M.
Anquetil, les images de Louis XIII, d’Anne
d’Autriche, de Richelieu, de Mazarin et de la
plupart des courtisans de l’époque.
Mais, comme on le sait, ce qui frappe l’esprit
capricieux du poète n’est pas toujours ce qui
impressionne la masse des lecteurs. Or, tout en
admirant, comme les autres admireront sans
doute, les détails que nous avons signalés, la
6
chose qui nous préoccupa le plus est une chose à
laquelle bien certainement personne avant nous
n’avait fait la moindre attention.
D’Artagnan raconte qu’à sa première visite à
M. de Tréville, le capitaine des mousquetaires du
roi, il rencontra dans son antichambre trois jeunes
gens servant dans l’illustre corps où il sollicitait
l’honneur d’être reçu, et ayant nom Athos,
Porthos et Aramis.
Nous l’avouons, ces trois noms étrangers nous
frappèrent, et il nous vint aussitôt à l’esprit qu’ils
n’étaient que des pseudonymes à l’aide desquels
d’Artagnan avait déguisé des noms peut-être
illustres,si toutefois les porteurs de ces noms
d’emprunt ne les avaient pas choisis eux-mêmes
le jour où, par caprice, par mécontentement ou
par défaut de fortune, ils avaient endossé la
simple casaque de mousquetaire.
Dès lors nous n’eûmes plus de repos que nous
n’eussions retrouvé, dans les ouvrages
contemporains, une trace quelconque de ces
noms extraordinaires qui avaient si fort éveillé
notre curiosité.
...