Les Principaux Courants Et Mouvements Littéraires Du XVIe Siècle à Nos Jours

Les principaux courants et mouvements littéraires du XVIe siècle à nos jours

Un texte littéraire, c’est un objet de lecture: la découverte d’un texte, le plaisir d’un texte.

Un texte littéraire, c’est un objet d’analyse: analyse du texte et du contexte, analyse de la biographie de l’auteur.

Un courant littéraire, ce sont des auteurs qui ont des caractéristiques communes dans les thèmes d’écriture et le style d’écriture mais n’ont pas complètement les mêmes conceptions esthétiques (idées sur l’art). Le terme est plus large que celui de mouvement littéraire, il caractérise une époque.

Un mouvement littéraire, c’est un groupe d’auteurs qui se retrouvent dans des conceptions esthétiques communes avec les mêmes thèmes d’écriture et un même style d’écriture. Le terme est plus restreint que celui de courant littéraire, il désigne un groupe d’auteurs dans une époque.

La Renaissance/l’Humanisme (courant) XVIe C’est la redécouverte des textes de l’Antiquité grecque et latine par un travail de traduction des textes anciens. Renouvellement des savoirs par la réflexion et les découvertes. L’individu devient une réalité centrale dans le monde («Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition», Michel de Montaigne).

Guillaume Budé (1467-1540), François Rabelais (1494-1553), Michel de Montaigne (1533-1592)

La Pléiade (mouvement) XVIe C’est un groupe de sept poètes français qui veulent promouvoir la langue française («Défense et illustration de la langue française», Joachim du Bellay, 1549). Imitation des Anciens mais pour créer une littérature originale (imitatio/imitation, variatio/variation, œmulatio/émulation).

Les sept : Pierre de Ronsard (1524-1585), Joachim du Bellay (1522-1560), Jean-Antoine de Baïf (1532-1589), Etienne Jodelle (1532-1573), Jacques Pelletier (1517-1582), Rémy Belleau (1528-1577), Pontus de Tyard (1521-1605).

Le Baroque (courant) XVIIe Le terme vient de barroco: perle irrégulière. C’est l’instabilité du monde, de la vie, des hommes: ivresse festive, confusion de la réalité et de la fiction. Cette vision du monde se retrouve dans l’expression par l’exagération et les oppositions, le mélange de la réalité et de la fiction (la vie est un théâtre et le théâtre est la vie).

Agrippa d’Aubigné (1552-1630), Saint-Amant (1594-1661), Théophile de Viau (1590-1626)

Le Classicisme (courant) XVIIe Pour le classicisme, le monde est ordre et simplicité («Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement», Nicolas Boileau). La simplicité, la bienséance, la vraisemblance fondées sur le naturel sont les règles de l’expression. Il y a une séparation des genres. Il s’agit de plaire et d’instruire, c’est l’idéal de «l’Honnête homme».

Molière (1622-1673), La Fontaine (1621-1695), Racine (1639-1699), Bossuet (1627-1674), Jean de La Bruyère (1645-1696)

Le Libertinage (mouvement) XVIIe Les libertins sont des libres-penseurs. Ils revendiquent la liberté de pensée fondée sur la raison et le progrès des sciences. Ils revendiquent aussi une liberté de mœurs pour ne plus subir le code moral de la société.

Cyrano de Bergerac (1619-1655), Roger de Bussy-Rabutin (1618-1693), Bernard de Fontenelle (1657-1757), Choderlos de Laclos (1741-1804)

Les Lumières (courant) XVIIIe C’est l’exercice de la raison libérée de la rigidité des traditions. La devise des Lumières est: «Aie le courage

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