Les Femmes Savantes

Dans la première scène, la fonction du dialogue est la domination : Philaminte domine son mari, Chrysale, en imposant le congédiement de Martine, leur servante de cuisine. Dans la deuxième scène, la fonction du dialogue est également la domination. Philaminte y domine son mari en imposant Trissotin comme époux à leur fille cadette.

Dans la première scène, le schéma actanciel se monte comme suit : Philaminte est le sujet de l’action, car c’est elle qui dicte l’action en imposant le renvoie de Martine. Chrysale est l’opposant, puisqu’il est contre la volonté de sa femme, alors que Bélisle est un adjuvent, puisqu’elle est en accord avec sa sœur. Martine est l’objet, car c’est à propos de son congédiement qu’on se querelle dans la scène 6 du deuxième acte. Dans la troisième scène du cinquième acte, Philaminte est, une fois de plus, le sujet de l’action. Elle donne Trissotin comme époux à sa fille. Ce dernier est l’objet de la scène. Bélisle et Armande sont des adjuvants, car elles veulent toutes les deux qu’Henriette épouse Trissotin. À l’opposé, Martine, Clitandre, Chrysale et Henriette sont des opposants, car ceux-ci veulent d’Henriette épouse Clitandre, et non Trissotin.

L’action dramatique de la première scène met en lumière Chrysale, qui se trouve dans une situation bien difficile, puisque sa femme lui impose le congédiement de Martine pour une raison inusité : sa pauvre qualité de la langue. Ce rebondissement s’ensuit par une faible dispute où Chrysale est totalement dominé par sa femme : malgré son désaccord face à raison du congédiement de Martine, il laisse sa femme gérer cette situation sans dire son opinion. Bélisle approuve les propos de Philaminte, ce qui enrage Chrysale. Ce dernier se fâche contre Bélisle, et non pas contre sa femme, qui il la redoute. Comparativement à la première scène, la deuxième scène se base également sur un rebondissement: Chrysale s’oppose finalement à sa femme au sujet du choix de l’époux pour sa fille. Ce dernier se trouve dans une situation délicate, car il se bat pour marier Trissotin et Henriette, comme il leur avait promis, mais sa femme le domine de plus en plus. Il finit par lâcher l’affaire, sous l’emprise de sa femme, et appuie ses propos, au grand désarroi des amants.

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