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Lecture méthodique Ode, théophile de viau

Commentaire de texte : Lecture méthodique Ode, théophile de viau. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  1 521 Mots (7 Pages)  •  1 047 Vues

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 L'auteur (1590-1626) :  

 

Théophile de Viau est né d'une famille protestante près d'Agen. Il a quitté l'école tôt. Il a vécu une jeunesse assez débauchée (relation homosexuelles, libertinage). Puis il devient comédien dans une troupe de théâtre ambulant. Il est accepté à la cour et devient un brillant poète. Il écrit des livres qui deviendront célèbres. Son irréligion (absence de convictions religieuses) et ses idées libertines lui valent d'être banni de France en 1619. En 1620 il revient à la cour après avoir voyagé en Angleterre et combat au côté des catholiques. Il se convertit au catholicisme. En 1623, accusé d'avoir participé à l'écriture d'un ouvrage libertin et immoral, il est condamné à être brûlé vif. À la place, il est à nouveau exilé en 1625. Il rentre malade et meurt à Paris en 1626. 

 

Il a écrit Pyrame et Thisbé, une tragédie qui, donnée en 1621, remporta un vif succès.

 

- Le texte : 

 

Une ode est une forme poétique ancienne. C'est un poème lyrique divisé en strophes semblables par le nombre et la métrique des vers qui fait l'éloge de quelqu'un ou de quelque chose. Les vers sont assez courts. 

Ici, Viau imite la forme antique de l'ode mais il ne fait pas d'éloge. Son poème est constitué de deux dizains d'octosyllabes.  

 

Le commentaire : 

 

___I)__Une esthétique baroque. 

 

_____1)__Une impression de rapidité. 

 

___- Par les nombreux points virgule, les phrases courtes, le fait qu'il n'y ait pas de connecteur logique  

____(juxtaposition)

___- Par le type de phrase S+V+COD

___- Par le peu d'enjambement (aux vers 3/4 et 15/16) qui ralentissent

___- Par le présent simple d'énonciation : l'auteur écrit en même temps qu'il voit → le texte est plus vivant et le _lecteur est plus pris.

 

_____2)__Une impression de mouvement. 

 

___■ Par les verbes de mouvement : « traversent », « tombe », « remonte », « gravit », « coule », « choir ». 

___■ Par l'idée de placement dans l'espace : « devant moi », « endroit » → idée de lieu ___■ Par la structuration des mouvements dans le texte :  

_____- Mouvements verticaux : « tombe » (v.6) et « choir » (v.19) [vers le bas] ; « remonte » (v.11) et « gravit ______» (v.12) [vers le haut] 

_____- Mouvements horizontaux : le passage des animaux (v.3) ___■ Le texte est bâtit sur une impression de verticalité :  

_____→ Haut/ciel : « tonnerre » (v.7), « clocher » (v.12), « corbeau » (v.1), « vautour » (v.16), « lune

» (v.19), « ____-___soleil » (v.18) 

_____→ Bas/terre : « rocher » (v.13), « serpent » (v.16), « renards » (v.3), « belettes » (v.3) 

_____→ Enfer : « Charon » (v.10) 

 

_____3)__Une impression d'abondance, de démultiplication. 

 

 

L'auteur parle de tout : des animaux, des monuments, de la nature, des humains, d'événements surnaturels. 

Répétitions de sons :  

___- « a », « ou » et « oua » (ex : « mal », « appelle », « ourse », « tour », « moi », « soi ») → abondance de ____mots qui contiennent ces sons.

___- « s », « c » et « r » (ex : « croasse », « ruisseau », « corbeau », « craqueter », « renards », « terre ») →____écho, démultiplication des mots. 

Les rimes sont suffisantes (« tonnerre »/ « terre ») puis riches (« source »/ « ourse ») → abondance. Certains mots à la rime n'ont qu'une seule lettre qui change (« renards »/ « regards » ; « glace »/ « place ») : ce sont des paronomases → abondance, richesse.

Cette ode est basée sur un rythme binaire : elle est composée de 2 strophes (au lieu de 3), il y a 2 belettes, 2 renards, 2 serpents, 2 oiseaux, 2 esprits, 2 humains, 2 monuments, 2 enjambements. À chaque vers ou presque il y a 2 éléments.

 

___II)__Une atmosphère inquiétante. 

 

_____1)__Le registre fantastique. 

 

 

Des éléments inquiétants et/ou dangereux sont présents : un esprit, un vautour, un serpent, une ourse. De plus, le cheval tombe (v.5) et le laquais est victime d'une épilepsie (v.6).  

 

Charonl'appelle. 

Le texte est basé sur deux couleurs : le noir (« corbeau », « ombre ») et le rouge (le sang). 

Les bruits sont également inquiétants : le craquetement du tonnerre, le croassement du corbeau. À partir d'un cadre réel (animaux réels), l'auteur fait surgir l'irréel (basculement dès qu'il tombe). Le lecteur peut donc s'interroger sur la véracité des événements rapportés par le narrateur qui a peur. C'est un narrateur interne, et il est sonné puisqu'il vient de tomber.

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