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Lecture Analytique : " si c'est un homme " Primo Levi ; chapitre 2: " Le fond "

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Par   •  10 Février 2013  •  1 105 Mots (5 Pages)  •  8 695 Vues

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LA n°1 : "si c'est un homme" Primo Levi ; chapitre 2: "Le fond"

Introduction: Ce texte, situé dans le chapitre intitulé "Le fond", marque le moment où les détenus réalisent la condition qui les attend. Ils sont arrivés à Auschwitz dans l'ignorance de leur sort, après un voyage attroce. Après avoir été dépouillés de toutes leurs affaires personnelles, ils ont dû se doucher, passer à la désinfection, mettre des godillots à semelles de bois et revêtir des vêtements misérables. En voyant les autres, chacun constate ce qu'il est devenu. Ce chapitre est en outre une sorte d'introduction à ce qui va suivre.

L'extrait expose au lecteur de façon précise et détaillée la manière dont on peut déshumaniser un homme. Mais l'auteur s'interroge également sur la possibilité de faire comprendre au lecteur une réalité aussi étrangère, et tente de lui donner les moyens de le faire.

Premier axe: La démolition d'un homme: L'auteur nous dit qu'il veut, dans ce passage, faire comprendre ce qu'il entend par les termes "camp d'extermination". On distingue généralement par les camps de concentration, où les détenus étaient soumis à un travail épuisant, et les camps d'extermination, où les dépoetés étaient mis à mort dès leur arrivée. Auschwitz était un camp "mixte": les arrivants considérés comme inaptes au travail étaient directement envoyés dans les chambres à gaz de Birkenau. Ils y étaient exterminés au moyen d'un gaz insecticide, le zyklon B: autrement dit, ils n'avait pas plus d'importance que de la vermine. Mais ce n'est pas ce que le narrateur entend ici par "extermination": il fait partie de ceux quui ont été "sélectionnés" à l'arrivée et dont le travail allait être exploité dans le camp avant une mort quasi certaine (l'espérance de vie moyenne ne dépassait pas quelques semaines). Ce qu'il veut exprimer par le terme "extermination", c'est qu'on peut démolire un homme, détruire son humanité, sans le tuer. Dans les camps nazis, cette déshumanisation était essentielle, car elle permettait ensuite de decider de la vie ou de la mort des détenus sans aucun état d'âme, puisqu'ils n'étaient plus vraiment des hommes.

L'expression "toucher le fond" qui apparaît à la ligne 39 et par laquelle se termine l'extrait évoque l'image de la noyade, de l'engloutissement dans l'univers du Lager. L'image du "fond" revient avec l'expression "il est impossible d'aller plus bas". Ils sont déjà moins que le plus misérable des mendiants et plus rien ne leur appartient, pas même leur corps (l'image du crâne rasé en est le symbole). Mais ils pressentent que leur condition à venir sera inférieure à celle des esclaves: on leur ôtera et la parole et leur nom, qui sera remplacé par un numéro. En les privant de leur nom c'est leur identité qu'on leur enlève, ils réalisent qu'ils leur faudra lutter pour la conserver.

L'entrée dans le camp s'accompagne d'une rupture de tous les liens avec le passé. L'auteur la compare souvent à l'entrée en enfer: il y a un avant et un après radical. Celui qui pénètre dans le royaume des ténèbre est mort, il n'a plus aucun rapport avec le monde des vivants, il n'est plus qu'un damné parmis d'autres. La suppression de toutes les petites choses que chacun d'entre nous porte avec lui peut sembler peu importante.

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