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Lecture Analytique - Mariage De Figaro - Acte III Scene 5

Mémoire : Lecture Analytique - Mariage De Figaro - Acte III Scene 5. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2015  •  1 073 Mots (5 Pages)  •  4 472 Vues

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Prob l é matique : Comment cette scene met en valeur les pouvoirs du valet sur le maitre ?

Le Mariage de Figaro, ou la Folle Journee est une comedie ecrite par Beaumarchais en 1778 et jouee

pour la premiere fois le 27 avril 1784. Elle est la suite logique du Barbier de Seville, et precede la

Mere Coupable, ce qui constitue en tout une trilogie. Il s'agit donc d'une piece construite en cinq

actes qui met en scene plusieurs personnages dont les principaux sont les suivants : Figaro, le Comte

Almaviva, la Comtesse ainsi que Suzanne. C'est le matin des noces de Suzanne et de Figaro. Suzanne

lui révèle que le Comte et maitre de Figaro lui fait des avances et veut rétablir le droit de cuissage

qu'il avait dernièrement aboli. La scene 5 de l'acte III se caracterise par la premiere et derniere

confrontation seul a seul des deux rivaux depuis le debut du conflit. Nous verrons dans une premiere

partie qu'il y a un veritable duel verbal entre les deux hommes, puis dans un second temps nous

analyserons la relation maitre-valet qui a tendance a s'inverser. Nous repondrons finalement a la

problematique initiale qui rappelons-la etait : Comment cette scene met-elle en valeur les pouvoirs

du valet sur le maitre?

Le comte aborde le thème du voyage. Il propose à Figaro d‘aller à Londres, car il vient d’y être

nommé ambassadeur d’Espagne, et il voudrait que Figaro devienne son porteur de dépêches là bas.

Ainsi Figaro serait absent, et laisserait Suzanne à la merci du comte. Figaro semble d’abord

accepter, ce qui rassure le comte, car en acceptant, Figaro laisse sous-entendre qu’il n’est pas au

courant des projets du comte vis à vis de Suzanne.

Ensuite, le comte a recourt à la nostalgie. «Autrefois tu me disais tout». Le comte cherche à

l’apitoyer sur leur ancienne complicité et à lui faire dire ce qu’il veut entendre. En effet, dans le

barbier de Séville, le comte et Figaro étaient complices en ce qui concernait la comtesse. Figaro ne

se laisse pas prendre au piège. Il retourne les répliques en utilisant les mêmes structures et les

mêmes éléments, il répond du tac o tac : avec l'anaphore de «combien», reprise du verbe «donner»,

«autrefois tu me disais tout» réponse : «Et maintenant je ne vous cache rien».

Se déroule donc un affrontement d’homme à homme et non de maître à valet, grâce à la maîtrise

du langage et à l’intelligence de Figaro. Il ne peut pas y avoir de duels physiques, car ils n’ont lieu

qu’entre personnes du même rang social, il y a donc duel verbal. Il ne peut y avoir un duel véritable

car ils n'ont pas les mêmes conditions sociales. La ruse oratoire remplace le pouvoir de l’autorité,

Figaro sous-entend la dépendance du comte envers Figaro (voir la dernière réplique). On peut

qualifier Figaro de beau parleur, il a réponse à tout. Figaro a aussi l’avantage dans le domaine de

l’information. Il connaît les intentions du comte, l’identité de l’inconnu du cabinet, «Chérubin», et

les motifs réels de l’invitation pour Londres. Figaro va déclencher le comique, volontairement, en

retardant les conclusions d’Almaviva. Il fait diversion avec la fameuse tirade de God-dam. C’est un

juron qui occupe la scène. On a l’impression d’avoir une pièce de théâtre à l’intérieur de la pièce.

Figaro est le comédien de cette pièce de théâtre. Le comique vient de l’absurdité du God-dam

Chaque fois qu’il dit God-dam, c’est l’inverse de ce qu’il voulait

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