LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le roman courtois

Dissertation : Le roman courtois. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  20 Décembre 2018  •  Dissertation  •  3 104 Mots (13 Pages)  •  1 115 Vues

Page 1 sur 13

Concilier Histoire et esthétique était toujours le moyen le plus efficace afin de refléter l’image d’une société de son temps. En effet, l’époque médiévale a été témoin de l’apparition d’une nouvelle littérature peignant minutieusement les us qui régnaient en cette période. Parmi ces mœurs, nous trouvons la courtoisie qui était un idéal de conduite à tenir à l’égard des dames et que suivaient les seigneurs, notamment en France. Aussi la littérature courtoise a-t-elle vu le jour formant ainsi une transition avec la chanson de geste.

Notre travail s’intéressera surtout au thème de la courtoisie dans une visée de la présenter en tant que genre littéraire, à travers la notion du roman courtois, mais aussi comme mode de vie passant par les codes moraux et les bonnes manières exigées au cours de la période qui s’étale de 1150 à 1250 (XIIe-XIIIe s.).

Aussi le présent travail s’articulera-t-il autour du plan suivant :

PLAN DE L’EXPOSÉ

Introduction

- la société médiévale

I. De la courtoisie comme mode de vie médiévale à la littérature courtoise

1) Principes de la courtoisie

2) La fin’amor, thème-clé de la courtoisie

II. La littérature courtoise au Moyen-Âge : les genres littéraires

1) La chanson de geste

2) Le roman

III. Le roman courtois

1) Les premiers romans courtois

2) La matière de Bretagne

3) Chrétien de Troyes

Conclusion

I. De la courtoisie comme mode de vie médiévale à la littérature courtoise

Le début du XII ème siècle vit la naissance d’un nouvel art de vivre au sein de la société aristocratique, et qui renvoie aux valeurs guerrières de la prouesse et de la vaillance. Désormais, Ce nouvel art, appelé « fin’amor », le noyau central de la « courtoisie», s’intéressera surtout aux valeurs morales. En effet, le mot « courtois » signifie au départ « qui vient de la cour ». La courtoisie désigne une façon d’être, l’ensemble des attitudes, des mœurs de la cour seigneuriale dans laquelle les valeurs chevaleresques sont modifiées par la présence des dames. Outre les qualités chevaleresques du héros épique, l’être courtois doit acquérir les vertus mondaines. Il cherche plus à plaire qu’à combattre, plus à séduire qu’à vaincre. Il est poussé à songer à lui-même, et non à son peuple ou son Dieu. Dorénavant, il est mû par une quête individuelle du bonheur, lequel réside dans l’amour des dames, au détriment du bien de la collectivité. Aussi étrange que cela puisse paraître, le chevalier aspire à la conquête d’une dame, noble, dotée d’une beauté et de mérites exceptionnels, et qui est mariée, accomplie. En tant que mode de vie, la courtoisie doit son apparition à différentes sources d’inspiration pour les troubadours et trouvères , notamment les batailles auxquelles participent les chevaliers (les Croisades), la rencontre avec les arabes et la découverte des contes d’amours, tels que les Mille et une Nuits, la tradition cléricale (correspondances amoureuses entre hommes d'Eglise et moniales), etc.

1) Principes de la courtoisie :

La courtoisie, une fois mise en place, et contrairement au système féodal, accorde à la Dame une place privilégiée. Elle n’est plus considérée comme un être inférieur, dangereux et malicieux par la tradition chrétienne. A présent, l’amour envers une Dame est devenu l’une des principales règles de la courtoisie ; or cet amour est réservé à la dame mariée de l’aristocratie, qui daigne donner le signe à son chevalier ; ainsi, un long et beau jeu de séduction commence. La quête à l’amour devient une mission sacrée pour le jeune homme. Aucune plainte, aucune lassitude ne doivent être fendre le cœur du jeune conquérant. Son seul objectif est de servir, protéger et rendre heureuse sa reine.

Un autre principe gère cette relation. C’est la patience et la maîtrise de soi : les deux amants ne doivent pas succomber à l’adultère même s’ils partagent le même lit.

2) La fin’amor, thème-clé de la courtoisie

Qui dit « Fin’amor », dit amour noble, amour absolu. ! Le chevalier doit conquérir le cœur d’une dame par son service et sa galanterie. Cet amour ne ressemble à aucun autre amour ; il est particulier. Entre les deux amants, se tracent des limites. Et afin que la relation continue et soit à l’abri du vent, l’amour doit être désintéressé, il n’y a que la passion, et la recherche du plaisir charnel ne doit être fixée comme but. En outre, cet amour ne peut être déclaré, ce qui fait de la discrétion une condition indispensable.

II. La littérature courtoise au Moyen-Âge : les genres littéraires

La littérature s’est inspirée de la nouvelle valeur ajoutée à l’idéal chevaleresque : le service de l’amour. Aussi les romans courtois sont-ils écrits pour un public de cour ; les aventures amoureuses, les exploits héroïques et l’analyse des sentiments deviennent leurs thèmes privilégiés.

Les exploits héroïques du roi Arthur, roi glorieux de “Bretagne”, furent chantés dans les romans « bretons » qui ont pour origine les traditions celtiques. Ainsi la cour du roi Arthur dans les romans de La Table Ronde devient-elle le modèle idéal des cours réelles. Outre la bravoure qui caractérise le chevalier, celui-ci doit s’intéresser plus à sa beauté physique dans le dessein de plaire, notamment à ses propos auxquels il doit ajouter plus de délicatesse. A toutes ces qualités, s’ajoute le plaisir aux jeux, à la poésie, à la musique…Le chevalier est obsédé par une seule idée : plaire à sa dame. Et pour arriver à cette fin, il lui est demandé de maîtriser ses désirs, mériter l’amour de sa dame après une dure discipline et une longue attente.

Deux genres littéraires étaient alors dominants :

1) La chanson de geste

La chanson de geste fait écho aux entreprises militaires

...

Télécharger au format  txt (18.8 Kb)   pdf (64.9 Kb)   docx (20 Kb)  
Voir 12 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com