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Le Viol De Lille

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Par   •  14 Mai 2014  •  674 Mots (3 Pages)  •  674 Vues

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Voix 1 : Il avait plu des cordes. Aussi, je m’engageai dans l’escalier qui menait à la station de métro avec prudence. Un homme, la vingtaine et empestant l’alcool, m’aborda soudainement. Comme si les odeurs d’urine qui parfumaient le quai ne me donnaient pas assez envie de vomir.

« Hé M’zelle ! Z’êtes chr’mante z’avez », me dit-il.

Je ne lui répondis pas. Alors il commença à m’insulter de tous les noms. Et puis… il se mit à me peloter les seins, me pris les fesses et colla ses lèvres sur les miennes. Il me faisait mal. J’essayai de me débattre mais il retint mes coups. Le métro arriva. Il me força à rentrer dans la dernière voiture.

Il était 22h30. Une heure où les passants se faisaient rares, où ma pauvre bombe lacrymogène ne suffirait pas sans une aide extérieure.

Voix 2 : Une journée de plus. Interminable encore une fois. Ils me font pitié tous ces badauds, ces moutons de la société qui fleurissent le métro à toute heure. Je suis comme eux, mais moi, j’en ai conscience au moins.

Aujourd’hui, il y avait de l’ambiance. Un mec bourré – un de plus – était en train d’agresser une trentenaire. Elle pleurnichait, criait. Elles me font bien rire celles-là aussi, qui s’étonnent d’être violées alors qu’elles aguichent le monde avec leurs petites tenues. Je ne bougeai pas. J’assistai à la scène, comme les trois autres qui attendaient le métro. Celui-ci arriva. Le couple du soir embarqua dans la dernière voiture, et moi dans celle d’à côté.

De toute manière, il est bourré. Et puis zut, ce n’est pas de ma faute ! Je ne vais me prendre une prune pour lui avoir sauvé ses miches.

Cela faisait une demi-heure qu’elle tentait de le semer en zigzaguant entre les sièges vides et en l’aspergeant régulièrement de bombe lacrymogène quand les portes s’ouvrirent. Alors elle se mit à courir vers la sortie.

Courage… pensai-je en souriant.

Voix 3 : Jour. Nuit. Jour. Nuit. Aïe ! Alice venait de me lancer contre une vitre de métro. Un homme l’a harcelé depuis plusieurs minutes, et pour la première fois elle justifiait mon achat. Je suis une justicière. Pas une Wonderwoman, mais j’avais le don de faire pleurer les gens. Je me souviens, l’armurier nous appelait les « oignons » mes copines et moi.

Les portes s’étaient ouvertes. Alice s’empressa de me ramasser et me remit dans son sac à main. Nuit. J’adorais quand elle me promenait dans les escaliers, j’avais l’impression de faire du trampoline, comme Thomas et Damien, ses neveux.

Des bruits de klaxons et des insultes jaillissaient de tous les côtés de la rue. Et vint le silence. Alice ouvrit le sac, mais à mon grand désarroi, elle prit Siri, son Iphone. Je savais où l’on était à présent : un de ces taxis que l’on prenait souvent.

Elle appelait les urgences quand soudain, l’agresseur martela à la fenêtre. Il la brisa et tira Alice par les cheveux.

Voix 4 : « Double peine pour une trentenaire ! Le voilà mon titre Pierre. Pas mal, hein ? »

Je ne pris même pas la peine de lui répondre. Léa était de ces jeunes journalistes en quête de gloire. Être la première

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