Le Monologue De Lise

I- Le constat de Lyse

Le constat de Lyse : Elle constate dans un premier temps l’humiliation que lui fait subir Clindor en lui avouant son amour de la sorte, la façons dont il la traite la met en colère « Me dédaigne pour femme et me veut pour amie ». « Ingrat ! », « traitre ».

« J’ai tout pris en riant, mais c’était seulement pour ne pas t’avertir de mon ressentiment » Lyse cache sa colère en prenant les propos de Clindor en riant.

II- Dessein de vengeance

« Qui cache sa colère, assure sa vengeance » ce parallélisme révèle le dessein de vengeance de Lyse contre Clindor en opposant « cache » / « assure » et « colère »/ « vengeance ».

« Te jette dans les rets que j’ai su préparer » référence au « piège » préparé par Lyse (prévenir Adraste).

« Ce long calme va bientôt tourner en tempête » opposition « calme » et « tempête » annonce des ennuis pour Clindor.

III- Hésitations de Lyse

Lyse remet en cause la culpabilité de Clindor, elle est face à un dilemme entre haine et amour.

« Toutefois qu’as-tu fait qui t’en rende coupable ? », « Toutefois » annonce les hésitations de Lyse.

« Pour chercher sa fortune est-on si punissable ? » Lyse donne l’argent comme excuse à l’inconstance de Clindor.

Ensuite, elle laisse à nouveau place à sa colère.

Le tutoiement de Clindor transforme le monologue en une sorte de dialogue, il donne plus de poids et de violence aux paroles de Lyse « Donne à l’une ton cœur, donne à l’autre ta foi » on observe cela dans ce parallélisme.

La colère de Lyse et aussi mise en valeur avec son exclamation ( plusieurs !)

« Et que je sens dans l’âme un combat rigoureux ! Perdre qui me chérit ! épargner qui m’affronte ! Ruiner ce que j’aime ! aimer qui veut ma honte ! »

« Perdre qui me chérit ! épargner qui m’affronte » cet hémistiche avec antithèses met en avant le dilemme de Lyse entre amour et honneur, « perdre » et « affronte » représentent les enjeux au niveau de son honneur, « me chérit » et « épargner » au niveau de son amour. En inversant on obtient « Perdre qui m’affronte ! épargner qui me chérit ! ».

IV- Issue finale

La haine gagne, l’honneur prime sur son amour, « mon amour me séduit, ma haine m’emporte » l’issue finale est sous entendue car « m’emporte » est plus violent que « me séduit ».

« Et laissons à la haine assurer mon honneur. » le dernier vers marque clairement la décision de Lyse.

Conclusion

Ce monologue est lyrique car Lyse y exprime ses sentiments et il est aussi délibératif car Lyse est face à un dilemme entre amour et honneur.

Il n’apporte pas à l’histoire car Lyse a déjà prévenu Adraste, c’est donc un faux monologue qui fait de Lyse (et son évolution psychologique) un personnage comique.

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