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Laclos, Des femmes et de leur éducation, 1783

Commentaire de texte : Laclos, Des femmes et de leur éducation, 1783. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2012  •  Commentaire de texte  •  448 Mots (2 Pages)  •  2 249 Vues

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Extrait du commentaire :

Nous allons étudier un texte de Laclos extrait de l'oeuvre Des femmes et de leur éducation en date de 1783. Laclos est l'auteur des Liaisons dangereuses (1782). Choderlos de Laclos (1741 - 1803), passa longtemps pour un libertin, ce que semble démentir son mode de vie et le fait qu'il ait participé à un concours académique, sur le perfectionnement de l'éducation des femmes. C'est un écrivain du siècle des lumières. Cet extrait fut écrit pour un concours en 1783. C'est un essai dans lequel l'auteur s'interroge sur les moyens de perfectionner l'éducation des femmes. La place de celles-ci est désormais une question majeure. L'objectif du XVIIIème siècle est de faire en sorte que chacun soit libre, hommes et femmes. C'est un débat d'idées sur un sujet caractéristique de l'état d'esprit critique du siècle à l'époque. Nous allons voir en quoi ce texte est polémique et féministe...

Texte étudié :

O femmes ! Approchez et venez m'entendre. Que votre curiosité, dirigée une fois sur des objets utiles, contemple les avantages que vous avait donnés la nature et que la société vous a ravis. Venez apprendre comment, nées compagnes de l'homme, vous êtes devenues son esclave ; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel ; comment enfin, dégradées de plus en plus par une longue habitude de l'esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants mais commodes aux vertus plus pénibles d'un être libre et respectable. Si ce tableau fidèlement tracé vous laisse de sang-froid, si vous pouvez le considérer sans émotion, retournez à vos occupations futiles. Le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs. Mais si au récit de vos malheurs et de vos pertes, vous rougissez de honte et de colère, si des larmes d'indignation s'échappent de vos yeux, si vous brûlez du noble désir de ressaisir vos avantages, de rentrer dans la plénitude de votre être, ne nous laissez plus abuser par de trompeuses promesses, n'attendez point les secours des hommes auteurs de vos maux : ils n'ont ni la volonté, ni la puissance de les finir, et comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ? Apprenez qu'on ne sort de l'esclavage que par une grande révolution. Cette révolution est-elle possible ? C'est à vous seules à le dire puisqu'elle dépend de votre courage. Est-elle vraisemblable ? Je me tais sur cette question ; mais jusqu'à ce qu'elle soit arrivée, et tant que les hommes régleront votre sort, je serai autorisé à dire, et il me sera facile de prouver qu'il n'est aucun moyen de perfectionner l'éducation des femmes

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