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La « querelle du Cid »

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Par   •  17 Novembre 2014  •  Commentaire de texte  •  494 Mots (2 Pages)  •  2 842 Vues

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La « querelle du Cid »

En 1637, Corneille fait jouer Le Cid. La pièce remporte un énorme succès. Richelieu protège Corneille, et le fait anoblir par le roi en 1637. Cependant, Jean Mairet et Georges de Scudéry, deux dramaturges, vont attaquer Corneille, en l’accusant de ne pas respecter les règles du théâtre classique, entre autres la règle des trois unités, règle préconisée en 1630 à la demande de Richelieu9. Ils l’accusent également de poignarder dans le dos la France en guerre contre l’Espagne, en produisant une pièce dont le sujet, le titre, les personnages et les décors sont espagnols. En juin 1637, Scudéry fait appel à l’arbitrage de la toute jeune Académie française créée en 1635. Corneille, qui sait Richelieu favorable à cette médiation, accepte. Le cardinal voit en effet l'occasion pour l'Académie, qu'il avait fondée deux ans plus tôt, de paraître comme le tribunal suprême des lettres, de se faire connaître du public et d’obtenir ainsi l’enregistrement de son acte de fondation par le parlement de Paris. En décembre 1637, l’Académie présente un texte mis au point par Jean Chapelain : Les Sentiments de l’Académie sur la tragi-comédie du Cid, dans lequel elle ne retient pas l'accusation de plagiat, mais donne raison à Scudéry sur la question des règles, même si elle reconnaît à la pièce "un agrément inexplicable"10, et contient un certain nombre d’observations de style11. La plus connue fait référence à Chimène, qui n'hésite que très succinctement à défaire la promesse de mariage accordée à Rodrigue, assassin de son père. La promesse étant respectée, les moralistes se trouvèrent choqués de ce manque de bienséance et de vraisemblance. Toutefois, Corneille n’accepte pas ces critiques, puisque la majeure partie de son inspiration relevait de faits réels et de textes, notamment Las Mocedades del Cid de Guilhem de Castro. Dans le même temps, ses adversaires l'attaquent à nouveau. Après quelques semaines, Richelieu donne l’ordre d’en finir : il exige des adversaires de Corneille qu’ils mettent fin à la querelle12.

Les reproches qu'on lui fit ont été :

• le sujet n'était pas de l'Antiquité, mais surtout il était espagnol. Or, lors de sa période d'écriture, la France et l'Espagne étaient en guerre.

• il est également accusé de n'avoir pas su choisir entre la comédie et la tragédie.

• de n'avoir pas respecté la règle des trois unités

• son œuvre n'était pas très vraisemblable

• le grand nombre de péripéties :

1. la querelle entre les deux pères, tout d'abord verbale puis se terminant par un soufflet.

2. la vengeance de Don Diègue par l'intermédiaire de son fils, pour l'honneur. (mort de Don Gomez)

3. combat de Rodrigue contre les Maures duquel il ressort vainqueur (récit uniquement)

4. procès qu'on veut lui intenter

5. le duel entre Don Sanche et Rodrigue qui gracie le premier. (récit seulement)

6. le

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