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L’Homme est à la fois le plus proche et le plus éloigné de lui-même / le moi

Dissertation : L’Homme est à la fois le plus proche et le plus éloigné de lui-même / le moi. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 622 Mots (7 Pages)  •  729 Vues

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 LOUET Sofia          

« L’Homme est à la fois le plus proche et le plus éloigné de lui-même »

  1. Comment définir un concept aussi complexe que le moi pour pouvoir l’écrire ?

Il semble très difficile de définir ce qu’on entend par moi car dire ce qu’est une chose c’est pouvoir la poser comme objet séparé du sujet qui énonce quelque chose au sujet de cette chose. Quand je parle de moi, j’énonce quelque chose au sujet de l’énonciation.

  1. L’origine demeure très énigmatique

L’idée même du moi est une construction culturelle et non une catégorie commune à l’espèce humaine tout entière. Et de ce point de vue nous sommes toujours les héritiers et les porteurs d’une tradition dont on peut pointer les sources.

Le moi biologique : ce qui distingue un être vivant de n’importe quelle chose inerte, c’est cette capacité spontanée à persévérer dans son être en dépit des relations changeantes qu’il entretient avec le monde extérieur. (Avoir quelque chose qu’il lui soit propre). Si on poursuit l’analyse on voit qu’un être vivant renouvelle en permanence les éléments dont il est composé. Donc ce n’est pas l’identité et la performance de la matière qui sont conservées mais seulement les rapports singuliers dont la composition effectue un être vivant. « Ton corps et son grand système de raison : il ne dit pas moi, il est moi » - Nietzsche

Il ne suffit pas pour être vivant d’être organisé, il faut avoir un principe d’unicité, une âme, c’est-à-dire ce qui fait que l’être est et subsiste par-delà les changements qui l’affectent. L’indentification du moi à la mémoire semble inacceptable. Tout être conscient possède en lui toute son histoire même s’il ne l’aperçoit pas complètement.

L’identité du soi peut être vu par opposition. L’individu doit se reconnaitre des autres individus, le soi doit se reconnaitre parmi les autres. Se reconnaitre c’est-à-dire être reconnu, distingué par un observateur extérieur, humain ou non. Mais également dans le sens se reconnaitre soi-même du monde environnant.

  1. Le Moi : n’est pas seulement un élément de notre passée 🡺 la temporalité est ambigu

Le vécu passé participe bien à forger l’identité présente d’une personne. Aristote insistait ainsi sur l’idée que notre caractère présent est bien souvent un ensemble de dispositions acquises par la répétition de certaines actions. Sans mon passé je ne serai pas qui je suis.

Enfin, si certes une personne se définit par la conservation d’une mémoire, on peut noter que mon rapport à mon vécu peut évoluer. Le sens que je donne aux souvenir que j’ai de moi évolue. Comme Ricœur l’identité d’une personne est à penser comme une identité narrative. Ce qui définit c’est sa manière de se raconter à elle-même sa propre vie passée. Or cette manière de raconter son propre passé, de le mettre en récit, en intrigue, n’est jamais donnée une fois pour toute. C’est moi qui au présent raconte ce que j’ai vécu, donne au passé la forme d’une histoire, choisit la manière avec laquelle le relire et le rendre signifiant à mes yeux. En ce sens mon passé est déterminant dans la question du moi mais c’est à moi de déterminer aujourd’hui le sens que je pense devoir lui donner.

  1. Moi étant un concept si complexe : n’est-il alors que le fruit de notre imagination

Dans les Pensées, Pascal propose deux hypothèses : le moi n’est pas simplement un homme quelconque et que le moi doit être appréhendé dans le cadre d’une relation à autrui.

Pascal semble ici s’inscrire dans une tradition qui dénonce la confusion du paraitre et de l’être, des apparences et de l’essence. Il va beaucoup plus loin, pour lui les qualités intérieures sont passibles du même traitement. Le jugement, la mémoire, les qualités intellectuelles peuvent disparaitre sans que la personne cesse d’être.

Pour Pascal le moi est introuvable, non localisable, inassignable « Ou est donc le moi, s’il n’est ni dans le corps, ni dans l’âme »

= peut pas être trouver même dans le doute absolu car Pascal fait alors l’hypothèse d’un moi sans qualité : « cogito ». Or il observe des conséquences : si tout le monde est un cogito 🡺 trop abstrait pour être digne d’amour + trop indifférenciée pourtant personne aime un cogito mais une personne particulière.

2.) Nous ne pouvons pas nous écrire puisque nous ne nous connaissons pas parfaitement

  1. Critique de l’expérience des sens :

Platon les qualifie même de dangereuses (cf. Allégorie de la Cave). Pour lui, nous voyons ce que nous voulons voir ou bien entendre et c’est cette volonté de contrôler nos sens qui nous empêche de nous connaitre nous-même. Puisque nos sens flattent nos désirs et nous empêchent donc de voir la vérité, le vrai Moi.  « Je suis attiré par les excitations superficielles, la nouveauté, le spectaculaire, ce qui brille, frappe, plaît mais est-ce que je ne néglige pas l’essentiel ? »  Ainsi, par ce questionnement il nous montre qu’il oublie de se connaître et se préoccupe de choses diverses non primordiales, dictées par les sens.

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