L'étranger, Albert Camus
Commentaire de texte : L'étranger, Albert Camus. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar lollipoup • 20 Février 2013 • Commentaire de texte • 924 Mots (4 Pages) • 991 Vues
I- Aspect et structure
Le poème se présente sous la forme d'un interrogatoire tendant à percer le mystère d'une identité, consciente de sa différence.
Le poème a une disposition typographique particulière : tirets, interrogations systématiques qui accrochent l'œil.
Contraste entre questions et réponses :
• parfois brutales, raccourcies jusqu'au monosyllabe avant de s'étirer à nouveau, à la fin
• réponses toujours en contradiction avec les questions, les niant fortement
• tutoiement du questionneur et vouvoiement de l'étranger :
=> Interprétation : refus de la familiarité, désir de maintenir une distance, entre le moi et les autres.
Communication :
Effet de mise en relief du verbe « dis ? » dès le début, à la fois expression familière, mais aussi fausse interrogation qui confère au langage sa force essentielle : renseigner, éclairer.
Echec de la compréhension ?
Phrases de plus en plus lapidaires : suggérer une certaine irritation du questionneur, qui apparaît encore plus nettement dans la dernière question avec les deux exclamations : « Eh ! … donc »
L'identité de l'étranger
Sens de l'article défini dans le titre :
Un effet puissant de chiasme entre le début et la fin :
- dès le début un homme énigmatique : difficile donc à analyser, à comprendre
- à la fin un « extraordinaire étranger » : redondance qui marque la distance (sens de étranger, sens de extraordinaire) : irritation ? admiration ?
Un écart entre le questionneur fictif qui ne semble pas percer le mystère et nous lecteur qui devons le percer :
=> N'est-ce pas une invitation à percer le mystère des autres textes du recueil ?
Transition : Un texte qui cherche à dévoiler l'autre par une série de questions qui veulent caractériser ses passions, ses goûts : progression de la famille à des idéaux spirituels (la beauté) et matériels (l'or).
II- La différence de l'étranger
Texte qui joue sur deux champs antithétiques : l'amour et la haine ou l'indifférence.
Le verbe aimer encadre le texte, mais avec une différence notable : de « qui » on passe à « que », comme si le questionneur prenait conscience de l'impossibilité de l'étranger à aimer quoi que ce soit.
Les réponses de l'étranger sont en fort contraste et toujours négatives (gradation => haine)
1. Refus d'ordre affectif
- de la cellule familiale (révolte ? refus d'emprisonnement ?) :
La reprise en symétrie insiste sur une solitude pathétique, mais qui semble revendiquée par la détermination du ton : à la répétition des adjectifs possessifs répond le martèlement des « ni ».
- des amis (progression car si la famille n'est pas choisie, les amis le sont par affinités)
Tournure plus complexe pour nier encore une fois cette relation affective : « le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu ».
Le ton emphatique ne cache-t-il pas un désarroi profond ? Le « jusqu'à
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