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L'école des femmes de Molière

Commentaire de texte : L'école des femmes de Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2015  •  Commentaire de texte  •  490 Mots (2 Pages)  •  854 Vues

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farces et des fabliaux dans lesquels on se moque des femmes, de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Cela reflète une société où la femme est le jouet de l’homme. En effet, Les hommes pensent qu’il est bénéfique d’épouser de jeunes filles naïves : ils auront plus facilement de l’autorité sur elles.

L'école des femmes de Molière, paru en 1662, est un exemple représentatif de cette société. Cette pièce en cinq actes, écrite en vers, appartient au mouvement littéraire du classicisme. A cette période, les écrivain mettaient en scène des personnages guidés par la raison plutôt que par la passion.

Dans le passage que nous allons étudier, tiré de l'acte V, scène 4, Arnolphe, tuteur d'Agnès, cherche à imposer à cette dernière de l'aimer alors que son cœur est pris par un autre jeune homme. Mais elle va progressivement lui démontrer qu'il n'a aucun droit de revendiquer son amour.

L'étude de ce passage a pour but de faire réfléchir sur la place des femmes dans la société ainsi que sur leur droit. C'est pourquoi nous nous poserons la question suivant: comment Agnès parvient-elle à s'émanciper par rapport à son tuteur ? Pour ce faire, nous analyserons successivement la manière dont Arnolphe cherche à s'imposer puis la façon donc Agnès va lui résister.

Dans l'extrait de l'acte V scène 4 de la comédie L’école des femmes de Molière, Arnolphe cherche à s'imposer face à Agnès, la jeune femme dont il est le tuteur, en opposant sa sottise présumée au fait qu'elle cherche à raisonner.

Pour cela, Arnolphe commence par prendre le spectateur à parti. Il l'interpelle, lors d'un aparté, avec l'impératif «voyez» (l.8) et l'apostrophe à l'aide des interjections «Peste !» (l.9), «Ah !» et «ma fois !» (l.11). Ensuite, il explique la situation en parlant de la jeune femme à la troisième personne du singulier comme le montrent les expressions «la vilaine» (l8), «une précieuse en dirait-elle plus ?» (l.9), «je l'ai mal connue» (l.

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10) ou encore «une sotte» (l.11). De cette manière, Arnolphe, tournant la situation à son avantage, cherche à obtenir le soutient du public.

Dans la suite du paragraphe, Arnolphe s'adresse directement à Agnès au travers du vouvoiement de politesse comme le montent le pronom possessif «votre» (l.12) et le pronom personnel «vous» (l.14). Il la qualifie également, à plusieurs reprises, de manière péjorative et insultante. On peut le remarquer ligne 8 «la vilaine», ligne 9 «une précieuse», ligne 11 «une sotte» ou encore «la belle raisonneuse» qui sont employés dans le but de rabaisser Agnès. L'homme reproche à l'ingénue de raisonner alors qu'elle doit être «sotte» (l.11). La ligne 11 met en évidence le coté supérieur que se donne l'homme puisque qu'il se qualifie «d'habile homme» tout en rabaissant à l'état de chose la jeune femme.

Dans la suite de l’extrait, Arnolphe constate qu'Agnès trouve réponse à toutes ses attaques et, à court d'argument, se rabat sur quelque chose de plus terre ...

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