L'image vaut mille mots

Une image vaut mille mots

En me réveillant ce matin, j’ai eu l’étrange sensation que quelqu’un m’observait, non pas une présence physique, mais plutôt immatériel. J’y ai fait abstraction, car il m’arrive souvent d’être anxieuse au réveil. Ainsi, comme à l’habitude, je suis sortie de mon lit, j’ai pris une légère douche, j’ai mangé ma fameuse rôtie à la confiture de framboise, sans oublier mon café noir, toujours noir, avec son goût corsé me faisant frétiller dès la première gorgée. Puis, terminant les préparatifs d’une journée parfait, je me couvris de ma magnifique robe à pois. Bref, aucune étape n’avait manqué à ma routine quotidienne. Or, il me semblait que l’atmosphère de l’appartement dans lequel je vis seule était plus lourd, plus contraignant, plus restreint qu’à mon habitude. Sans y prendre garde, je me dirigeai vers l’université. Sur la route de mon lieu d’apprentissage, mon téléphone vibra et, à la hâte, je lus ce premier texto de la journée; plutôt banal, bientôt inquiétant, même alarmant (Gradation). Il venait d’un destinataire inconnu.

-«Amella, je te connais plus que tu ne te connais toi-même. Tu ne me croiras pas, mais je suis là pour te sauver. Ta vie en dépend, autrement ton futur proche n’existera point.»

Je ne sus quoi lui répondre… (Ponctuation) Dans un autre contexte ou un autre jour, j’aurais pris cette intervention comme une plaisanterie (comparaison). Or, il se passait un phénomène indescriptible à l’intérieur de moi qui m’empêchait de prendre cela à la légère et de faire tout simplement comme si rien ne c’était passé. Il fallait irrémédiablement que j’en parle à quelqu’un. Dès mon entrée au collège je me suis précipitée sur Lucie, une amie de longue date, qui passait justement dans les parages. Au moment où j’ai ouvert la bouche pour lui expliquer la situation, je reçus un nouveau texto. J’arrêtai brusquement ce que je faisais et jetai un coup d’œil à celui-ci. Il y était écrit : «Comment était ton café noir, toujours noir ce matin? Son goût t’a-t-il fait frétiller dès la première gorgé ?» Je fus prise d’un surprenant frisson qui me glaça le sang (hyperbole). Comment pouvait-il savoir cela? Je n’ai donc pas pu m’empêcher de poursuivre ce que j’avais à peine commencé et j’ai tout révélé à Lucie qui ne sembla pas plus surprise qu’il n’en fallut. C’est pourquoi, je décidai d’oublier cette bizarrerie et me convaincus que ce n’était qu’un canular. Je passai donc la journée sans trop me poser de questions et je fis ce que j’avais à faire. Cependant, à mon retour à la maison, j’aperçus sur le comptoir de ma cuisine que des graines de pains étaient disposées de façon étrange. Je m’approchai donc lentement vers celles-ci pour finalement y voir une inscription. Je ne pouvais pas y croire, il y avait bel et bien des chiffres et des lettres distinctes d’inscrits sur mon comptoir. Je me frottai les yeux comme si je voulais me réveiller d’un mauvais rêve (comparaison). En rouvrant les yeux, les lettres étaient toujours là, bien réelles. Il y était inscrit une adresse : «351 rue des Roses, St-Durocher, G1Q 6G9 » Comment était-ce possible? Comment cette chose avait-elle pu s’introduire chez moi? Comment ces évènements étaient-ils possibles? Je pris donc la décision d’en

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