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L'albatros De Charles Baudelaire - Commentaire

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Par   •  21 Avril 2014  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  3 361 Vues

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L’Albatros de Charles Baudelaire

Commentaire

Introduction

« L’albatros » est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième section du recueil de poèmes « Les fleurs du mal » écrit par Charles Baudelaire en 1859. Ce poème narre une scène de vie en mer dans laquelle des marins tournent en dérision des albatros.

Cet oiseau traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Il a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. Faisant partie de la génération des poètes maudits (non compris par les gens de son époque), par l’image de l'albatros capturé, l’auteur se représente lui même : un être étranger au monde qui l'entoure. A travers ce rapprochement imagé, on peut s’interroger sur la part de symbolisme de ce poème.

Dans un premier temps, nous verrons le parallèle entre la splendeur de l’oiseau et la supériorité spirituelle du poète puis la condition sociale de ce dernier illustrée par celle de l’albatros.

Plan

I Parallèle entre Albatros et le poète

1) - Splendeur des Albatros

2) - Supériorité morale et spirituelle du poète / Albatros

3) - Identification de l’albatros et du poète

II Condition du poète

1) - La cruauté des marins / de la société

2) - Dégradation de l’oiseau / poète

3) - L’Albatros (poète) inadapté et exclu

La première approche est l’évocation d’une scène de vie en mer. En effet, on note la présence d’un champ lexical maritime tout au long du poème : « hommes d’équipage » (v.1), « albatros » (v.2), « oiseaux des mers » (v.22), « le navire » (v.4), « les planches » (v.5), « avirons » (v.8), « tempête » (v.14). La rime « mers » / « amers » vers 2 et 4 soulignent phonétiquement le contexte maritime. Ces oiseaux majestueux évoluant dans un cadre unique, sont évoqués par des périphrases qui soulignent leur grandeur et leur majesté : « vastes oiseaux des mers » (v.2), « compagnons de voyage » (v.3), « rois de l’azur » (v.6), « prince des nuées » (v.13). Les adjectifs « azur » et « vaste » qui qualifient les albatros s’appliquent en fait aux paysages marins et traduisent la symbiose parfaite entre l’albatros et son milieu de vie.

Comme l’albatros, le poète est associé à l’idée de grandeur et de détachement du monde matériel. Il évolue dans les airs, solitaire loin des planches et du sol. Ici Baudelaire reprend un thème littéraire traditionnel : la solitude du poète ; la solitude de l’homme de génie. L'enjambement des vers 1 et 2 suggère l'immensité des espaces que l'albatros a à parcourir et le vol traduit la supériorité morale et spirituelle de l’oiseau et donc du poète. Il y a le monde d'en haut et le monde d'en bas et la communication entre les deux est difficile, voire impossible.

Dans la dernière strophe, un rapprochement est crée entre l’Albatros et le poète à l’aide de la comparaison : « Le Poète est semblable au prince des nuées » (v.13). Ce dernier est désigné par un article défini singulier et une majuscule, ce qui renforce sa valeur générale et symbolique. L’assimilation de l’albatros et du poète est totale au dernier vers, par « les ailes de géant » qui l’empêchent de marcher, le poète s’identifie à l’oiseau.

Dans ce cadre magnifique, des marins cruels, brutaux et grossiers s’en prennent aux albatros. Ils les capturent « Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage/ Prennent des albatros». Le verbe «

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