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L'albatros - Charles Baudelaire

Commentaire de texte : L'albatros - Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  816 Mots (4 Pages)  •  421 Vues

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L’Albatros, Charles Baudelaire, analyse linéaire

Charles Baudelaire est un poète français soit disant “maudit”, n’ayant jamais été reconnu de son vivant, a cela s’ajoutant une enfance malheureuse, des problèmes sentimentaux, et la détérioration de sa santé. Tous ces éléments s’abattent sur lui, telle une malédiction. Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale. Comme l’indique le titre de son recueil Les Fleurs du Mal, il a tenté de tisser le lien entre le mal et la beauté. Baudelaire, utilise une image nouvelle et double, l’oiseau dans le ciel se trouve du côté de l'idéal, quant au sol il devient maladroit, du côté du spleen; L’Albatros ouvre donc parfaitement cette première partie des Fleurs du Mal, “Spleen et idéal". Comment Baudelaire met-il en scène l’albatros pour illustrer la condition du poète, pris entre spleen et idéal. Ce poème est constitué de 4 quatrains écrit tout en alexandrins, qui va délimiter ce poème en quatre mouvements. Le premier évoque l’albatros dans le ciel puis sa descente et le contraste au sol dans le deuxième. Puis les rires des hommes dès qu’il les rejoint. Ce poème représente la souffrance du poète à travers cet animal qui est l’oiseau céleste, l’albatros.

Le premier mouvement est lancé par la première strophe de ce poème. Le premier verbe, “prennent”, nous plonge directement dans le récit, il est séparé de son sujet “les hommes d'équipages", qui se situe sur le premier vers, cela forme un enjambement. “vastes oiseaux des mers” et “indolents compagnons de voyages” sont deux périphrases qui désignent les albatros, et qui nous les donnent à voir non pas au sol mais dans le ciel. Cet adjectif “vastes” s’applique autant qu’au ailes qu'à la “mer” s’oppose aux “gouffres amers”

Cette deuxième strophe commence par un changement brusque d’espace soulignée par "à peine". Le terme “planche” caractérise l'équipage, les marins, ou même les planches des bateaux, c’est une métonymie. Les mots "planche" et “azur” ont une opposition, avec les planches du bateau qui nous donne à voir cet albatros sur le sol, quant à l’azur qui représente dans ce cas le grand ciel bleu. Les albatros sont décrits comme étant des “rois de l’azur”, qui nous incite à le voir comme puissant, grand, alors que “maladroit”, “honteux” sont des adjectifs opposés qui contredit ce qu’on attend d’un roi. Baudelaire nous fait ressentir de la pitié pour ce personnage innocent, “ailes blanches”, la blancheur de ses ailes accentue cet effet d’innocence.

Ce troisième mouvement débute par un déterminant démonstratif “ce” qui désigne l’albatros, qui est suivi par le pronom personnel “Lui”, nous donne l’impression que notre oiseau est isolé au milieu des rires, cela peut aussi être vu comme la solitude du poète qui est représenté par l’albatros. Ce quatrain est composé de phrases très courtes exclamatives. Les matelots sont toujours désignés par des pronoms indéfinis “L’un”, “L’autre”, donc on ne sait pas combien ils sont. Si l’albatros prend l’image du poète, “ce brûle-gueule" prend une autre signification, on lui brûle la bouche,

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