Francais dissert sur le personnage de roman

Dans le roman, il existe diverses manières d'introduire le personnage principal, certains auteurs préféreront une approche classique, où le cadre spatio-temporel est bien mis en place dès l'incipit et permet une introduction facile des personnages. Ainsi, ces derniers peuvent faire figure de modèles pour les lecteurs qui cherchent à s'y identifier. Cependant, d'autres personnages semblent plus ambigus. Certains pourraient même se montrer repoussants ou déroutants. Mais la présence de tels personnages nuit-elle ou contribue-t-elle à l'intérêt que l'on porte à la lecture d'un roman ? En nous appuyant sur les documents du corpus et sur L'Etranger d'Albert Camus, œuvre étudiée en cours, nous chercherons à savoir si ce type de personnages présente, selon nous, des attraits pour le lecteur. Cette question interroge les rapports souvent complexes qui unissent le lecteur aux personnages d'un roman. Nous commencerons par expliquer ce qu'est un personnage déroutant, puis à démontrer que son identité physique et morale peut contribuer à ce que le lecteur en ai une image négative, et enfin à présenter les attraits d'un tel personnage sur le lecteur.

Un personnage déroutant est en opposition avec l’idée que l’on se fait du personnage conventionnel, c’est-à-dire conforme aux règles sociales. En effet un personnage déroutant peut être qualifié de contraire à la norme, difficile à cerner, au comportement bizarre, inhabituel. Son caractère déroutant peut l'empêcher d'être sur le droit chemin, peut rendre flou son avenir et l’expose à être en désaccord avec la société dans laquelle il vit. Il ne peut être maitre de son destin et doit accepter de mener une vie qui lui est imposée. Bien souvent un personnage étrange est une victime au milieu d’une société qu’il ne le comprend pas et qui peut se montrer cruelle envers lui. De plus un personnage déroutant dispose d’une part de mystère, il est intriguant, il est inévitable de penser qu’il cache quelque chose par son comportement quelque peu anormal.

Tout d'abord, nous verrons qu'un personnage de roman peut ne pas être attrayant de part son étrangeté physique. Une distance s'installe entre le personnage et le lecteur d'autant plus que, bien souvent, l'auteur amplifie les défauts de ses personnages. Alain Robbe-Grillet, célèbre romancier français du XXème et précurseur du mouvement « Nouveau Roman » écrit entre autres Les Gommes en 1953. Dans l'incipit de ce roman, on y trouve une description déconcertante du personnage principal. Concernant la description physique, le narrateur utilise un vocabulaire du moins négatif : « un gros homme est là debout », « le patron, verdâtre et les traits brouillés, hépatique et gras dans son aquarium ». Le sentiment de malaise du lecteur est renforcé par l'emploi de figures de style telles que l'hyperbole « le patron encore qui se dissout lentement ». De plus, la focalisation externe du narrateur repousse le lecteur qui n'arrive pas à s'identifier à la scène et au personnage. Or, généralement le lecteur se plait à la lecture et perçoit ce que le personnage ressent grâce au narrateur qui est omniscient.

Mais les personnages peuvent aussi se révéler déroutants sur le plan

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