Extrait significatif de "madame bovary"

L’extrait significatif que j’ai choisi est la scène des comices agricoles qui se déroule dans la deuxième partie du livre au chapitre huit. Les personnages dans cet extrait sont :

- M. Derozerays qui est le président de ce comice agricole

- Rodolphe Boulanger qui est le premier amant d’Emma Bovary

- Emma Bovary qui est l’épouse de Charles Bovary

- De nombreux paysans qui reçoivent des prix pour leurs services auprès de terres agricoles

- Catherine Leroux qui est une vieille paysanne

- Mme Tuvache qui est la femme du maire de Yonville

En 1857 paraît Madame Bovary. Œuvre scandaleuse à l’époque, Flaubert gagne finalement le procès pour immoralité intenté contre son livre, et rencontre le succès. Il cherche à montrer les faiblesses humaines, à travers une peinture précise de la réalité. Ce passage des comices nous montre à la fois le rapprochement d’Emma avec son premier amant Rodolphe, et la description d’une fête campagnarde. L’extrait se concentre d’abord sur la scène de séduction entre les deux amoureux avant de glisser sur le portrait d’une pauvre paysanne : Catherine Leroux. Comment à travers cette scène réaliste Flaubert transmet-il sa vision de la société de son époque ? Dans un premier temps, nous détaillerons le réalisme de la scène, puis nous étudierons sa violence.

Dans la scène des comices agricole du roman, Flaubert décris le moment avec beaucoup de précision pour la rendre le plus réel possible.

D’abord nous pouvons assister à de nombreuses alternances, au niveau des points de vue mais aussi au niveau des discours rapportés. Au début de l’extrait, le point de vue est externe permettant de donner du réalisme à la scène en plongeant le lecteur dans la scène. « Rodolphe, avec Mme Bovary causait rêves, pressentiments, magnétisme. ». De même, nous pouvons constater un discours direct qui appuie le réalisme de la scène. « Savais-je que je vous accompagnerais ? ». Vers la fin de l’extrait, le point de vue change pour devenir omniscient ainsi que le discours qui devient une narration descriptive. « Alors on vit s’’avancer sur l’estrade une petite vieille femme ». D’autres éléments appuient la réalité de la scène comme la présence des bruits de la foule (« à M. Bizet de Quincampoix ») ainsi que la présence d’un champ lexical précis tournant autour de l’agriculture (« engrais flamand », « culture du lin », « drainage »…).

Ensuite, nous pouvons constater une remise en cause du romantisme par la parodie de séduction. En effet, Rodolphe tente de séduire Emma Bovary mais avec principalement des paroles creuses ou encore à l’aide de cliché. Dans les répliques qu’il emploie, il ne cite jamais le prénom d’Emma ce qui permet d’employer ce discours avec n’importe quelle femme (« aussi moi, j’emporterai votre souvenir »… « Mais vous m’oublierez, j’aurai passé comme une ombre »). Nous pouvons retrouver aussi la présence d’hyperboles typiques du Romantisme ainsi que la répétition des points d’exclamation. Le réalisme de la scène et pourtant bien loin des paroles sentimentales de Rodolphe. Ses répliques sont généralement finies par une évocation à un rapprochement sexuel (« un désir suprême faisant frissonner leurs lèvres sèches »). Nous pouvons aussi observer une alternance entre les paroles de Rodolphe et les annonces de la foires, provoquant le ridicule de la séduction (« Cent fois même j’ai voulu partir, et je vous ai suivie, je suis resté. « Fumiers ». »).

Enfin nous constatons un portrait détaillé de la paysanne Catherine Leroux. Ce portrait accentue la réalité de la scène par une description. Nous avons le portrait physique (vêtements : « de grosses galoches de bois, un grand tablier bleu ») mais aussi la description de son physique désavantageux (« une petite vieille femme », « son visage maigre »…). Nous avons aussi dans le texte le portrait social de cette femme qui est proche de la pauvreté et de la

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