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Dossier - Samuel Beckett

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Par   •  14 Avril 2016  •  TD  •  3 227 Mots (13 Pages)  •  791 Vues

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Dossier de synthèse : Fin de Partie de Samuel Beckett.

1/ Biographie de Beckett et ses oeuvres principales

Samuel Beckett est né le vendredi 13 avril 1906, jour de chance ou de malheur pour les plus superstitieux, ce dramaturge et romancier irlandais a-t-il été guidé tout au long de son existence par ce mythe du numéro 13.

Il est issu d’une famille protestante du nord de Dublin, où il passe une enfance calme, élève studieux et sportif il s’investit, ce petit garçon qu’était Samuel Beckett passe une enfance sans problèmes. Beckett est un être solitaire et dira même sur son enfance « I had little talent for happiness », il se considère lui même comme un banni ne pouvant ouvrir la porte du bonheur.

Beckett est parfaitement francophone puisqu’il s’est installé dans la Ville lumière en 1928. Il passera la Seconde Guerre mondiale en France en tant que résistant, et en restera marqué jusqu’à la fin de sa vie essentiellement par les témoignages de déportation de ses amis qui revenaient des camps.

Suite à la guerre, il décidera d’écrire uniquement en français, il voudra traduire l’atrocité et la dénoncer dans ses œuvres.

Beckett s’est fait connaître grâce à “En attendant Godot” paru en 1952, il recevra même le prix nobel de littérature en 1969. Il est l’auteur de “Fin de partie”, “La dernière bande” et “Tous ceux qui tombent”.

2/ Le contexte historique et culturel de l’élaboration de Fin de partie

Fin de partie est crée en 1957, d’abord écrit en français puis traduit en anglais par Beckett lui même, soit 10 ans après la seconde guerre mondiale.

Cette guerre est encore très présente dans l’esprit des gens et principalement dans celui de Beckett, 1957 se situe en pleine Guerre froide et les gens ont une vision pessimiste du monde qui les entoure, l’espoir s’est envolé et la foi en l’humanité aussi.

Nagasaki et Hiroshima renforce le déclin de l’être humain, la planète se consume par la faute des Hommes. Fin de partie prend en compte ce schéma apocalyptique de l’être humain, nous sommes à cette époque là dans une ère de déshumanisation.

“C’est la fin” est une phrase qui revient sans cesse dans Fin de partie, comme si la vie était un cercle vicieux sans issue favorable ou non soit possible.

3/ Les principes du théâtre de l’absurde

L’absurde désigne ce qui est contraire à la logique, ce qui est dépourvu de sens, il est apparu dans les années 1930-1940, il est le résultat de la première guerre mondiale, de l’apparition des régimes totalitaires et de la création d’une société capitaliste. La mise en scène du théâtre de l’absurde regroupe essentiellement des décors simples par faute de moyen et illusoires.

Le silence mieux que les mots, cette phrase correspond à Fin de partie. L’absurde est marqué par le sens du temps qui passe et la lenteur. Les dialogues ne suivent aucune logique, ils servent d’amusement et n’ont pas la capacité de permettre aux personnages d’échanger entre eux. La distance revient, la distance entre les personnages, soit la distance entre les humains entre eux. Le monde est marqué par le vide, l’absence de marque de repères. L’homme a besoin de limite, de structure, de début et de fin, c’est donc pourquoi l’infini fait tressaillir tout le monde. “Rien n’est plus réel que rien “ Démocrite d’Abdère -

4/ Commentaire du titre de la pièce

Le titre de la pièce est déroutant, en effet cette pièce est absurde cependant le mot fin est utilisé, ce qui désigne une véritable limite, un arrêt dans la sphère temporale.

Fin de partie fait également allusion au jeu d’échec, car la fin de partie désigne le moment où seul le roi peut bouger. Hamm sera la pièce maîtresse de la pièce, il supervise les autres depuis son fauteuil au milieu de la pièce.

Le plus important est fixe, comme le noyau terrestre il ne bouge pas mais les êtres humains le font, les détails sont mobiles.

"Ah... moi de jouer" annonce Hamm dans sa première tirade. En nommant sa pièce Fin de Partie, Beckett, évoque le jeu d'échecs qu’est la vie. Ses personnages sont associés à des pièces sur un échiquier, ils ressemblent à la société du 20ème siècle où tout être est condamné à jouer des rôles, . Cette pièce, ce "jeu", est bien un jeu d'échecs : échec de l'amour, échec de l'ambition, échec du langage. Ces personnages sont comme "échoués" dans un cadre spatio temporel indéfini, ne peuvent plus qu'espérer finir la partie, jour après jour... Mais ils n’y parviennent pas non plus, ils tentent de partir mais une sorte d’attraction empêche tous déplacements.

De plus, de nombreux éléments de la pièce peuvent être associés au jeu d’échec. Le champ lexical du jeu d’échec est utilisé : La position de Hamm est signalée dès le début, il annonce : “à moi de jouer”, le début et la fin du récit sont marqués par des coups comme aux échecs. Ensuite, Hamm utilise l’expression “ Vieille fin de partie perdue”, les personnages. Le déplacement des personnages peut être associé aux pièces du jeu d'échec : Clov dans la didascalie et Hamm revendique sa place au centre de la pièce, de plus Nagg et Nell sont immobiles, ce sont des tours, la pièce qui, aux échecs, entre en jeu en dernier. Finalement, il existe un rapport de force entre Clov et Hamm, annonçant un vainqueur et un perdant, l’annonce de départ de Clov peut être pris comme une fin de partie.

5) Les enjeux de la pièce, l’intrigue

Définition d’enjeu (stake en anglais) : Ce que l'on risque dans un jeu, en particulier une somme d'argent, et qui revient au gagnant. Ou bien : objets mis en jeu au début une partie et qui reviennent au gagnant, mises (gagner ou perdre ses enjeux)

Définition de l’intrigue : Succession de faits et d'actions qui forment la trame d'une pièce de théâtre, d'un roman, d'un film. Importance du mot en jeu, qui fait référence par conséquent à un jeu qui ne se joue pas seul ici Clov et Hamm. Les enjeux pour Beckett dans fin de partie, font appel au principe structural, il reflète le chaos, la désintégration du langage et l’absence d’image harmonieuse de l’humanité. les angoisses d’une époque il laisse la possibilité au spectateur de fabriquer le sens, son sens la ou il n’y en a

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