Dissertation le monde est un livre

Pensez-vous, comme Saint-Augustin que « le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page ».

Il existe différents types de voyages; tout d’abord le voyage physique grâce auquel nous pouvons découvrir de nouveaux horizons et cultures, mais il existe également le voyage mental ou spirituel grâce auxquels nous pouvons voyager dans le temps et dans l’espace sans aucune contrainte, et finalement, il existe aussi le voyage littéraire à travers lequel nous pouvons nous projeter dans différents univers, sociétés et cultures sans sortir de chez-nous. Ainsi, St-Augustin comparait au moyen d’une métaphore le monde à un livre, relevant le fait que ceux qui ne voyagent pas n’aperçoivent qu’une petite partie de l’ouvrage. Selon lui, voyager serait une condition indispensable de la connaissance du monde. Nous allons nous interroger sur ce sujet, en analysant, tout d’abord, l’excellente forme de découverte de ce livre qu’est le monde, puis nous examinerons le fait que le voyage soit possiblement un moyen parmi d’autres, certainement pas suffisant, de découverte du monde, et finirons par étudier la vision parcellaire qu’offre le voyage du monde.

Certes/ il est vrai que le voyage est la meilleure façon de connaître le monde.  En effet, en voyageant nous nous imprégnons d’autres cultures, coutumes, langues et paysages. Ainsi, le fait de voyager, et par voyager nous pouvons entendre tout type de voyages, que ce soit dans le village voisin ou à l’autre bout de la planète, cela va toujours nous apporter de nouvelles connaissances à notre perception du monde. De ce fait, par exemple, la découverte d’une autre civilisation ou d’une coutume propre à une région donnée, d’un paysage exotique ou d’une langue dite minoritaire ne vont qu’enrichir notre conception du monde et vont nous permettre de tourner, à chaque reprise, une page de ce livre interminable qu’est le monde.  Ces nouvelles découvertes que nous expérimentons en voyageant, nous permettent donc de développer notre esprit et notre vision du monde, qui est, hélas, souvent égocentrique.

Toutefois, même si le voyage constitue sûrement la meilleure façon de découvrir le monde, ce n’est pas la seule. En effet, voyager est un moyen parmi d’autres et certainement insuffisant pour connaître le monde, étant donné que nous n’avons nul besoin de voyager loin pour nous ouvrir à celui-ci ou à d’autres cultures, ce qui nous permettrait de tourner les pages suivantes du livre. Nous pouvons, par exemple, “voyager” en nous ouvrant à l’étranger que nous avons près de nous, en nous intéressant à sa culture, à ses coutumes ou à son pays. Nous pouvons également découvrir le monde en regardant certains documentaires ou émissions télévisées qui visent à présenter différentes régions et caractéristiques de certaines civilisations. Il nous est donc possible de découvrir le monde sans voyager d’un point de vue physique, mais grâce à des instruments qui permettent de nous rapprocher ces différentes parcelles du monde.

Par ailleurs, même s’il est vrai que le fait de voyager permet de lire plus de pages du livre, le voyage ne peut offrir qu’une vision fragmentaire du monde, étant donné qu’il est impossible de lire le livre du monde dans sa globalité. En effet, étant donnée l’immensité du monde nous pourrions avoir beau voyager que nous ne parviendrions jamais à achever ce livre qu’est le monde, cette histoire sans fin. Ainsi, les milliers de recoins existants, les plus de six mille langues parlées dans le monde renfermant chacune toute une culture, les différentes civilisations, us et coutumes sont impossibles d’être découverts par une seule personne. De ce fait, nous pouvons constater que l’immensité du monde ne permettrait jamais de lire ce livre dans sa totalité. Il s’agirait donc d’une histoire sans fin, dans laquelle on aurait beau avancer dans le récit sans que celui-ci ne se termine jamais.

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