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Dissertation Balzac

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Par   •  13 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 596 Mots (7 Pages)  •  557 Vues

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Dissertation

   « Dans toutes les créations, la tête a sa place marquée. » nous affirme Balzac au chapitre deux de La Duchesse de Langeais. Mais alors dans sa création où est la tête et qu’est-ce qu’elle décide ? C’est un peu ce que se demande Maurice Bardèche alors qu’il questionne la nature des personnages. « Tous les personnages de Balzac, à un degré plus ou moins élevé, sont des symboles d’une idée autant que des types sociaux. Mais cette conception n’aboutit pas à un personnage rigide. Elle n’enlève rien à la création et à la vie. Aussi le romancier, tout en poursuivant son effort pour "typiser" ses personnages sait leur laisser une certaine liberté. Il est un moment où ces personnages ont quelque chose d’humain, d’irrationnel qui déconcerte, un moment où ils accomplissent de ces actes imprévus qui montrent à quel point leur créateur tient à respecter chez eux l’épanouissement de la vie. » Dans la citation ci-dessus, il part du principe que ce sont les personnages qui représentent les idées et les types, qu’ils le font tous et que chacun à son rôle, son unique idée. Un type étant une « personne ou chose qui réunit en elle toutes les caractéristiques d'une catégorie ». Il oppose ce principe à la souplesse et à la vie et donc souligne que Balzac réussit à allier les deux. Il dit que les personnages ne sont pas rigides, c’est-à-dire qu’ils ne se refusent pas aux concessions, qu’ils ne gardent pas leur forme. Il va jusqu’à dire que les personnages de Balzac sont irrationnels, qui n'est pas rationnel, n'est pas du domaine de la raison. Il conclut que s’ils « accomplissent de ces actes imprévus » pour le lecteur alors c’est que « leur créateur tient à respecter l’épanouissement de la vie ». Les personnages de Balzac ne sont-ils alors que des types ? Nous verrons d’abord qu’ils sont en effet souvent porteurs d’idées mais qu’ils sont bien des personnages vivants. Puis nous verrons que Balzac reste toujours le maitre de ses personnages pour conclure en remettant en question l’opposition que fait Bardèche entre l’idée et l’histoire dans le roman.

   Nous confirmerons donc dans cette première partie l’idée de Maurice Bardèche en affirmant d’abord que les personnages Balzaciens sont porteurs d’idées et, nous le verrons ensuite, qu’ils sont « vivants ».

   

   Maurice Bardèche part d’abord du principe que les personnages de Balzac sont des types : « sont des symboles d’une idée autant que des types sociaux ». Cette affirmation est difficilement discutable puisque confirmée par Balzac lui-même dans La Duchesse de Langeais alors qu’il présente le personnage de la duchesse de Langeais : « une femme fut passagèrement le type le plus complet de la nature à la fois supérieure et faible, grande et petite, de sa caste ». La duchesse de Langeais est le personnage auquel on pense en premier lieu quand on cherche un type dans l’œuvre. Elle est le type de la coquette de l’aristocratie. Elle est aussi le symbole de la noblesse corrompu. Ainsi, sur ce point, elle correspond à l’affirmation de Maurice Bardèche. Nous pouvons aussi penser à Montriveau qui est l’exemple de ce que Balzac veut comme leader pour la société, qui représente un noble qui agit pour ses idéaux. Ces personnages sont alors bel et bien créés pour représenter une idée et des types sociaux.

   Maurice Bardèche affirme aussi que les personnages de Balzac ont « quelque chose d’humain », de vivant. Cette affirmation est aussi difficile à contredire puisque l’œuvre de Balzac compte une histoire d’amour et quoi de plus vivant que l’amour ? Nous sommes face, dans La duchesse de Langeais, à des personnages principaux qui vivent une histoire d’amour qui met tous leurs sentiments en exergue. On les retrouve dans des situations qui nous permettent d’entrevoir toute leur intimité et ainsi de les sentir les plus vivant et humain possible. Et si on ne les voit pas naître, on assiste à la mort d’Antoinette. On a alors connu tout son parcours de vie que Balzac nous raconte quand il nous la présente. On la retrouve aussi humaine dans sa sensibilité, dans sa souffrance dans les chapitres où Montriveau domine la relation. « Ses poumons lui paraissaient aspirer plus d’air qu’ils n’en prenaient la veille. » c’est ce que l’amour fait à Montriveau dans L’amour dans la paroisse de Saint-Thomas d’Aquin. Cette citation exprime bien à quel point l’écriture de Balzac sait éveiller la vie chez ses personnages, les rendre les plus humain et vivant possible.

   Maurice Bardèche part alors de principes surs, peu sauront le contredire quand il affirme que les personnages de Balzac « ont quelque chose d’humain » et qu’ils sont des « types ». Cependant accepter ce fait ne revient pas à accepter tout son propos qui peut paraitre contradictoire après réflexion. Nous allons donc revoir que les personnages de Balzac restent ses personnages et que la liberté et la vie peuvent être freinées par Balzac.  

   La conception des personnages comme types « n’enlève rien à la création et à la vie ». Voilà ce que nous affirme l’auteur de la citation.  Nous avons d’abord du mal à comprendre pourquoi elle devrait enlever quelque chose à la création ? Mais cet aspect sera développé en troisième partie. Dans celle-ci, demandons nous si cette conception peut enlever à la vie. Les personnages de Balzac, nous l’avons confirmé, sont très vivants. Cependant pensons au roman de La Duchesse de Langeais et au déroulement de l’histoire, la vie est bel et bien interrompue par la théorie qui vient expliquer cet aspect idéologique et politique qu’a le roman. Rappelons-nous de notre lecture et pensons à la déception du début du chapitre deux après avoir lu le chapitre un. L’intrigue amoureuse interrompue par ce qui amène le portrait du type de la duchesse de Langeais. Toute la vie des personnages est alors interrompue pour laisser place à une étude de la vie. Le roman n’est pas juste une histoire d’amour mais a un rôle social qui passe en premier plan, ce roman rend compte de l’avis politique sur l’aristocratie de Balzac avant de rendre compte d’une romance.

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