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Dans quelle mesure la poésie fait elle voyager ?

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Par   •  3 Février 2022  •  Dissertation  •  1 575 Mots (7 Pages)  •  283 Vues

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Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire (1821-1867), un poète symboliste français. Cette œuvre est composée de 140 poèmes en vers et fut publiée pour la première fois en 1857 mais, ayant provoqué un scandale, Baudelaire fut contraint de subir un procès, dont il en est sorti avec une lourde amende. De 1861 à 1868, l’ouvrage fut réédité en plusieurs versions avec des poèmes supplémentaires. Dans ce recueil Baudelaire extrait la beauté du mal, d’où son titre « les fleurs du mal ». Il nous invite aussi à voyager dans diverses manières. Dans quelle mesure la poésie fait elle voyager le lecteur ? Dans un premier temps nous verrons comment la poésie nous invite à voyager en extérieur puis dans un second temps nous verrons comment elle nous invite à des voyages plus mystérieux, à l’intérieur…

Certes, quand on entend le mot voyage, on pense tout de suite aux voyages à l’étranger, à la découverte d’autres pays, d’autres cultures, à la quête d’aventure. Donc dans un premier temps, la poésie nous invite à explorer, à partir à l’aventure.

Tout d’abords, elle nous fait découvrir la nature et ces grands espaces. Les poètes trouvent leur inspiration dans le monde qui les entoure et en particulier dans ce qu’il trouve beau. La nature est donc leur première source d’inspiration et notamment de comparaison. Par exemple, dans le poème « l’Homme et la Mer », Baudelaire compare l’homme à la mer : « la mer est ton miroir ». Dès le début du poème, il est aussi question de liberté. La mer a toujours été le symbole de la liberté car elle est tout aussi captivante que sauvage et incontrôlable. Cette liberté est comparée à celle de l’homme : « homme libre ». Nous pouvons aussi voir un champ lexical de la mer : « amer », « plonger », « abîmes », « indomptable et sauvage » qui connote cette description de la mer et au contraire un champ lexical de l’Homme : « âme », « esprit », « yeux », « bras », « cœur » ce qui accentue la comparaison entre les deux. L’auteur les décrit aussi tous deux comme étant mystérieux et secret : « Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes », et « O mer, nul ne connaît tes richesses intimes ». En la comparant à l’Homme, le poète nous fait ainsi découvrir la profondeur et le mystère de la mer.

Dans « élévation », on peut voir une énumération de tous les paysages et éléments différents que l’on peut trouver dans la nature : « des étangs », « des vallées », « des montagnes, des bois, des nuages, des mers », « le soleil », « les éthers », « les confins des sphères étoilées ». Dans le troisième quatrain, Baudelaire fait allusion aux quatre éléments : « ces miasmes morbides » (la terre), « l’air supérieur » (l’air), « pure et divine liqueur » (l’eau), et « le feu clair » (le feu). L’évocation de ces éléments accentue ce rapprochement à la nature. Ce poème invite également à voyager par son champ lexical du mouvement (vers le haut), du déplacement : « au-dessus », « par-delà », « tu sillonnes », « envole-toi », « va », « s’élancer ».

Le poète nous invite aussi à découvrir d’autres cultures, d’autres civilisations. Dans le poème « bohémiens en voyage », Baudelaire présente les bohémiens comme un peuple démuni : « mamelles pendantes », « les hommes vont à pied ». On peut voir un champ lexical du voyage dès le titre : « bohémiens en voyage » mais aussi tout au long du poème : « tribu », « route », « à pied », « chariots », « promenant », « passer », « voyageurs » qui rappelle leur surnom : les gens du voyage. Les bohémiens sont en marche vers un ailleurs peu accueillant : « ténèbres futures ». L'avenir ne peut être que ténèbres selon le poète. Dans le poème « A une dame créole », Baudelaire décrit la beauté de la femme avec beaucoup de respect : « son teint est pâle et chaud », « noblement », « grande et svelte », « comme une chasseresse », « son sourire est tranquille et ses yeux assurés », « Madame », ainsi que la beauté exotique de son pays : « un pays parfumé que le soleil caresse », « palmiers », « la brume », puis en comparaison, il décrit

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