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Corpus: Molière, L'Avare, Acte I, Scène 4, 1668 / Alfred De Musset, Il Ne Faut Jurer De Rien, Acte I, Scène 1, 1836/ Henry De Montherlant, La Reine Morte, Acte I, Tableau I, Scène 3, 1942.

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Par   •  18 Mai 2015  •  539 Mots (3 Pages)  •  5 040 Vues

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1. Dans ce corpus, quels sont les points communs aux trois personnages adultes ? Quels sont ceux des jeunes gens ? (3 points)

Le conflit est un ressort toujours efficace au théâtre. Le corpus proposé illustre les relations conflictuelles entre des pères et leurs enfants dans L'Avare de Molière et La Reine morte de Montherlant et entre un oncle et son neveu dans Il ne faut jurer de rien de Musset.

Les deux adultes des comédies, Harpagon et Van Buck, adressent sur un ton plus ou moins sévère ou agressif les reproches habituels des aînés aux plus jeunes qu'ils trouvent trop dépensiers, insouciants. Ils leur donnent des conseils de vie fondés sur leur propre expérience. Le roi Ferrante est un monarque de tragédie et les reproches qu'il adresse à son fils sont bien plus graves et dépassent le traditionnel conflit de génération où l'âge mûr s'irrite de la légèreté des jeunes gens : c'est un père déçu par la « médiocrité » de son fils, qui exprime avec brutalité son mépris.

Quelle que soit la teneur des reproches, ces adultes de théâtre monopolisent la parole et ne permettent pratiquement pas aux jeunes gens de s'expliquer ou de se défendre. Ils assènent dans des phrases déclaratives leur certitude d'avoir raison, se servent de termes très forts pour qualifier le comportement des jeunes gens. Harpagon trouve « scandaleux » le train de vie de ses enfants et Van Buck juge « intolérable » celui de Valentin. Pour Ferrante, Pedro est « médiocre », « grossier » (l. 17) « vide » (l. 57), « misérable » et il sait trouver des comparaisons blessantes pour rabaisser son fils.

Leurs interventions révèlent leur mépris et, par conséquent, la ferme revendication de leur supériorité. Ils se présentent comme ceux qui détiennent la vérité et suivent le droit chemin : Harpagon dit à son fils comment il devrait employer son argent (l. 28 et suivantes) ; Van Buck parle de ses « plus sages conseils », affirme : « je sais ce que je fais » et s'érige en modèle (« je suis le seul de la famille… ») ; Ferrante parle de « la hauteur » à laquelle il « respire ».

Les jeunes gens ne peuvent pas grand-chose contre les attaques frontales des adultes qui les laissent à peine s'expliquer. Ils essaient d'apaiser leur parent en lui demandant moins de « colère » : « Ne vous mettez point en colère », lance Cléante à son père ; Valentin met son oncle en garde : « Vous allez vous oublier » ; Pedro essaie de calmer la colère de son père par un affectueux « Mon père ». Les trois jeunes gens appellent à plus de modération, sur un ton conciliant de la part de Cléante et ironique chez Valentin. Seul Pedro cherche vainement à se justifier et adresse à son tour des reproches à son père qui, depuis longtemps, n'essaie plus de le ­comprendre. Il semble qu'il y ait une inversion des rôles : ce sont les adultes qui perdent le contrôle d'eux-mêmes et les jeunes qui appellent à plus de raison et de pondération.

Ces trois scènes illustrent la permanence du conflit des générations et des traits inhérents à la nature humaine qui varie selon les âges.

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