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Commentaire de texte la légende Sternberg

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Par   •  14 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  1 709 Mots (7 Pages)  •  3 700 Vues

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La Légende                        Jacques Sternberg

188 contes à régler        1988

Intro : Sternberg, auteur du XXème siècle, se spécialise dans l'écriture d'apologues originaux, qui s'inscrivent dans la science-fiction. Dans son recueil 188 contes à régler, Sternberg joue sur l'homonymie du terme « conte » : conte désigne à la fois le genre littéraire, mais aussi, par un travail sur les sons, le « compte », contenu dans l'expression « avoir un compte à régler avec qqn » qui signifie que l'on a une revanche à prendre sur qqn. Ainsi,  dès le titre, le recueil se place sous le signe de la dénonciation, de la satire et même, ce qui fait l'originalité de ce recueil, l'humour noir.

Problématique : Comment Sternberg dénonce-t-il les défauts des hommes ?

Plan :  I/ Un conte futuriste :

        a) Caractéristiques du conte

        b) La science-fiction alliée à l'humour

        II/ Une vaste satire de la bêtise humaine :

        a) Une critique virulente de la guerre

        b) Des activités abêtissantes

        c) La folie humaine

I/ Un conte futuriste

        a) Caractéristiques du conte

Un conte est un texte court, généralement structuré autour d'un schéma narratif simple.

Le terme « légende » renvoie à l'univers imaginaire traditionnellement présent dans les contes.

SI : l.1-3 : arrivée des Drysures sur Terre.

EP : l.4-6 : découverte de la planète saccagée par la guerre.

Péripéties : l.7-40

l.7-13 : Les Drysures font le tour de la planète : description de la Terre

l.14-20 : découverte du bunker .

ils regardent les cassettes vidéos laissées par les terriens.

SF : Cette partie est consacrée à une conclusion livrant la morale du conte et expliquant le titre choisi.

Cette organisation révèle l'aspect vivant, dynamique du conte, qui, malgré sa faible longueur, comporte trois péripéties divertissantes, amusantes ainsi qu'une chute.

        b) La science-fiction alliée à l'humour

L'aspect plaisant du conte tient essentiellement au contexte futuriste dans lequel l'auteur l'a placé : le terme « science-fiction » (l.32) apparaît d'ailleurs dans le passage. Les personnages appartiennent à cet univers : répétition du terme « Drysures ». Ces personnages venus d'une autre planète en « astronef » s'inscrivent dans la science-fiction, de même que le contexte spatio-temporel : « au début du XXIe siècle », existence « d'autres mondes ». Le recours à ses personnages comme témoins, spectateurs, revêt un caractère dérisoire : aucun humain n'est capable d'endosser ce rôle à cause de sa folie.

Le jeu sur la science-fiction amène l'humour, dans le but de distraire le lecteur : l'usage d'un vocabulaire familier crée un décalage avec les sujets sérieux abordés : « se payèrent un rase-mottes en astronef ». On trouve encore des expressions humoristiques : « un adolescent dans le vent ».

L'humour apparaît également sous la forme de l'ironie dans ce conte : le terme « spectacle » pour désigner l'horreur de la vision d'un monde ravagé paraît déplacé.

L'emploi d'un comique léger, disséminé dans le texte par petites touches favorise la distraction du lecteur, aide à transmettre une critique violente.

II/ Une vaste satire de la bêtise humaine

        a) une critique virulente de la guerre

Dès le début, le narrateur décrit, sous l'humour apparent, une terre dévastée par la guerre « nucléaire » : cette adjectif laisse présager l'ampleur des dégâts. Le suite de la phrase « l'avait rasé de fond en comble » constitue une hyperbole, de même que l'expression : « réduit en cendres », et vise à amplifier le désastre commis par les humains contre leur propre terre. L'emploi du pluriel, ainsi que l'usage d'antithèses successives, opposant « villes » (l.9) à « village », et le déterminant indéfini indiquant la totalité « toutes » à « moindre », indiquent que la guerre a touché, détruit l'ensemble des bâtiments existants sur la planète. Ironie du sort, les « seuls vestiges » de cette civilisation désormais disparue, sont « trois bunkers allemands », datant de « 1944 ». L'ironie de l'auteur se déploie ici avec férocité, notamment à travers l'hyperbole « miraculeusement intacts », dans la mesure où la seule trace de vie sur la planète est symbolisée par un bâtiment guerrier . De plus, le narrateur insiste sur l'aspect destructeur de la guerre et sur ses conséquences en décrivant de manière péjorative une terre dévastée, en ruine. Des métaphores péjoratives accompagnées d'hyperboles traduisent le désordre du système écologique de la planète : « la nature n'était plus qu'un hachis en décomposition, la mer un gigantesque bourbier de pollution ». Cette avalanche de termes négatifs crée des images fortes qui doivent bousculer le lecteur, le choquer. Même les Drysures, portes parole de l'auteur, sont interloqués devant le délabrement de la Terre, c'est pourquoi ils expriment leur consternation devant ce « spectacle », au discours direct, à travers une image frappante : « même la lune fait moins penser à la mort ». La lune, avec ses cratères, sa pâleur évoque la mort, la destruction ; l'adverbe « moins » possède un effet amplificateur : la planète Terre apparaît dans un état plus pitoyable encore que la lune.

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