Commentaire de texte la Peau de Chagrin

COMMENTAIRE

Notre commentaire s’appuie sur l’étude d’un passage extrait du roman La Peau de chagrin, publié en 1831. L’œuvre a été écrite par Honoré de Balzac, écrivain précurseur du réalisme. Ce roman fantastique fait partie de La Comédie Humaine. Conformément à de nombreux auteurs du 19ème siècle tels que Maupassant ou encore Victor Hugo, La Peau de Chagrin dénonce des dérives de la société à l’aube de la Révolution industrielle. Balzac y présente Raphaël, un personnage qui souhaite mettre fin à sa vie. Il rencontre alors un antiquaire qui lui procure une peau fantastique supposée exaucer ses vœux. Dans cet extrait du début de l’œuvre, Raphaël vient d’exprimer son premier vœu : celui de participer à un banquet, à une orgie. Il rencontre alors Émile qui l’emmène à un festin chez un riche banquier nommé Taillefer. Comment Balzac montre-t-il que la société a besoin de l’argent pour accéder au bonheur ? Tout d’abord, nous présenterons ce qu’est la richesse de la bourgeoisie. Puis, nous verrons en quoi la morale est importante. Enfin, nous analyserons le lien qui existe entre la richesse et la morale.

En premier lieu, Balzac décrit la richesse de la bourgeoisie française à travers les appartements de Taillefer, un riche banquier. Nous le voyons aux lignes 1 à 8, grâce à l’accumulation créée par les phrases complexes très longues. Elles sont constituées de nombreuses expansions du nom dans les sujets et les compléments d’objet. Ce phénomène est encore accentué grâce à l’utilisation des nombreux points-virgules qui rallongent d’autant les phrases. Enfin, l’imparfait qui est un temps servant à décrire, accentue l’excès de luxe présent dans les salons de Taillefer.

Ensuite, Balzac montre l’importance du regard des autres, de l’image renvoyée, de sa propre réputation, notamment grâce au champ lexical de la richesse et de la beauté aux lignes 2 à 8 : « soie », « or », « riches », « innombrables », « briller », « dorées », «somptueuses », « rares », « élégance », « grâce », « prestige », « argent ». Tous ces mots mélangent la beauté et le luxe. Le luxe serait ainsi fait pour être vu. Nous pouvons rajouter, aux lignes 21 et 22, que cet homme bourgeois a façonné sa vie pour le paraître, afin d’impressionner : « Cet homme là, reprit-il, il ne s’est jamais vraiment donné la peine d’amasser son argent que pour nous ». La négation restrictive (ne...que) insiste sur l’idée que le paraître est le seul objectif du luxe .

Enfin, la satisfaction apportée par la richesse est abordée. Nous le remarquons aux lignes 2 à 8 car aucun complément circonstanciel n’est présent, ce qui signifie que cela se passe ici et maintenant, pas besoin d’attendre le bonheur ni d’aller chercher loin lorsque la richesse est en notre possession. De plus, la progression croissante exprimée par la graduation à la ligne 2 («certes bien complètement réalisé ») insiste sur la satisfaction. Le désir de Raphaël est pleinement satisfait. Nous ajoutons qu’aux lignes 9 à 14, Raphaël se projette dans la certitude, qu’il ne doute pas de ces propos puisqu’il passe du temps présent au temps futur.

Après avoir défini ce que représente la richesse de la bourgeoisie, nous allons maintenant nous tourner vers l’opposition faite par Raphaël entre la richesse matérielle et la morale.

SAUTE DEUX LIGNES ENTRE DEUX PARTIES

Raphaël pense que la morale n’est pas suffisante pour connaître le bonheur. Par exemple, l’antiphrase de la ligne 9 est ironique : « un bien joli commentaire du catéchisme ». Raphaël dénonce l’hypocrisie des personnes qui croient que la morale est la solution au bonheur.

Puis, aux lignes 11 et 12, l’énumération rend la situation du miséreux respectueux de la morale encore plus pénible : « le vice c’est une mansarde, un habit râpé, un chapeau gris en hiver, et des dettes chez le portier ». Raphaël insiste sur l’idée que c’est même la morale qui rend pauvre, qui empêche d’être heureux. D’ailleurs, il oppose le vice et la vertu en plaçant ces mots sur la même ligne 11, mais dans deux phrases différentes. ,

Nous observons par la suite que le jeune homme va jusqu’à

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