Antigone, fiche de lecture

ANTIGONE

Biographie :

Jean Anouilh est un écrivain et dramaturge français, né le 23 juin 1910 et décédé le 3 octobre 1987. Son œuvre théâtrale commencée en 1932 est riche et variée. et constituée de nombreuses comédies souvent grinçantes et d'œuvres dramatiques ou tragiques comme sa pièce la plus célèbre, Antigone, réécriture moderne de la pièce de Sophocle.
Anouilh a organisé ses œuvres en séries thématiques, alternant Pièces roses (comédies, fantaisies) et Pièces noires (drame). Sa « non » prise de position pendant la guerre lui sera reprochée. Après la guerre apparaissent les Pièces brillantes qui jouent sur la mise en abyme du théâtre au théâtre. Il continuera jusque dans les dernières années de sa vie à mélanger farces, comédies ironiques et œuvres plus sombres.
Anouilh a également adapté plusieurs pièces d'auteurs étrangers dont Shakespeare et a travaillé à des scénarios pour le cinéma ou à la télévision.

Bibliographie :

L’Hermine (1931), Le Bal des Voleurs (1932), Le Voyageur sans bagage (1937), Antigone (1944), L’Invitation au château (1947), La Répétition ou l’amour puni (1950), Colombe (1951), Pauvre Bitos ou le Diner de têtes, Becket ou l’honneur de Dieu (1959), La Grotte (1961), Cher Antoine (1969), Le Nombril (1981)

Résumé :

Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l’exil d’Œdipe, Étéocle et Polynice les frères d’Antigone se disputent le trône et vont jusqu’à s’entretuer. Créon, l’oncle d’Antigone devient le nouveau roi et décide pour affirmer son autorité d’offrir une sépulture à Étéocle mais pas à Polynice, qui sera accusé de traitrise. Il avertit que celui qui osera enterrer le corps du Polynice sera puni de mort. Personne n’ose protester et le cadavre du traitre est abandonné aux vautours.

Mais Antigone refuse cette situation. Malgré l’interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir de terre.

Ismène, sa sœur, ne veut pas l’accompagner, elle a trop peur de Créon et de la mort. Antigone est arrêtée pendant une nouvelle tentative par les gardes du roi.

Créon est obligé de la condamner à mort. Il ne comprend pas son geste et son obstination. Pendant de longues heures ils vont affronter leurs points de vue sur la vie, la mort et le but de l’existence. Mais Antigone doit mourir, elle est condamnée à être enterrée vivante. Hémon fils de Créon et fiancé d’Antigone, se rebelle et se laisse enfermer auprès de son amour. Créon l’apprend et demande que l’on rouvre le tombeau. Il découvre qu’Antigone s’est pendue avec sa ceinture. Hémon encore en vie crache au visage de son père puis s’ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition de son fils qu’elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, va se trancher la gorge.

Commentaires personnels :

Cette pièce m’a perturbée. Dès les premières pages, le prologue annonce déjà qui va vivre et qui va mourir, qui sera utile ou non. Les personnages sont séparés en deux catégories : ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Il n’y a pas d’acte, tout se passe d’un seul trait sans pause ni coupure. C’est un rythme qui renforce le malaise.

Le personnage d’Antigone est têtu on dirait que sa vraie motivation n’est pas d’enterrer son frère mais plus son envie de défier la mort. Elle est à la fois énervante et touchante. Parfois elle semble être très mûre et réfléchie, consciente des risques mais motivée par l’honneur de son frère puis elle devient une enfant butée, agaçante et capricieuse. J’ai eu du mal à me sentir proche d’Antigone alors que nous devons avoir presque le même âge et qu’elle ressemble beaucoup à une adolescente. Elle passe du rire aux larmes et se dissimule derrière l’orgueil et l’arrogance. Mais je ne comprends pas son suicide programmé.

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