LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

André Durand - étude littéraire

Chronologie : André Durand - étude littéraire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2014  •  Chronologie  •  2 068 Mots (9 Pages)  •  696 Vues

Page 1 sur 9

- Vers 1323 : «festons» : «broderies».

- Vers 1326 : «imposteurs» : le mot répond à «témoins» (vers 1322).

- Vers 1333 : «expier vos amours» : il faut remarquer l’alliance de mots.

- Vers 1339 : «Connaissez-moi» : «reconnaissez la vérité de mes sentiments».

- Vers 1341 : «plus […] plus» : «le plus» ; le comparatif est employé pour le superlatif.

- Vers 1351 : «idée» : ici, «image».

Intérêt de l’action

Cette scène présente un des rares affrontements verbaux de la pièce.

Le jeu de la lettre, qui est mentionné par une didascalie placée après le vers 1354 : «Il lit une lettre», pourrait être comique. À son sujet, Louis Racine raconta dans ses ‘’Mémoires’’ que, dans la première représentation, Bérénice se présenta tenant une lettre à la main, que Titus lui arracha pour la lire tout haut ; «mais cette lettre ayant été appelée par un mauvais plaisant ‘’le testament de Bérénice’’, Titus se contenta de la lire tout bas.» On peut s’imaginer le contenu de cette lettre puisque Titus demande à Bérénice : «Vous cherchez à mourir?» (vers 1360). Ce changement de situation rend au contraire la scène tragique.

Intérêt littéraire

On remarque la métaphore hyperbolique du vers 1316 : «Tandis que dans les pleurs moi seule je me noie.»

Intérêt psychologique

Ici, par exception, Bérénice s’en prend à Rome aux vers 1313-1317 et 1328-1329. Certaines de ses phrases expriment sa résolution («je n’écoute rien» - «Je veux partir» - «Je ne veux plus vous voir») ; d’autres, sa faiblesse ; il faut donc en déduire son ambivalence. Et la didascalie finale («Bérénice se laisse tomber sur un siège») vient contredire sa prétendue résolution.

Titus aussi n’est pas tout à fait crédible (on peut douter de sa sincérité au vers 1344). Et, en faisant appeler Antiochus à la fin de la scène, il se montre bien soucieux de l’image qu’il veut donner.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Acte V, scène 6

Notes

- Vers 1363 : «véritable» : «sincère».

- Vers 1371 : «die» : forme normale du subjonctif au XVIIe siècle.

- Vers 1373 : «vertu» : «courage».

- Vers 1376 : «leur» : «aux Romains et aux sénateurs».

- Vers 1381 : «Romain» : ici, «simple citoyen soumis aux lois de Rome».

- Vers 1382 : «sans savoir mon dessein» : les vers 1254 et 1287 avaient fait croire à Antiochus que Titus allait épouser Bérénice.

- Vers 1386 : on peut le traduire ainsi : «Je vois que vous quittez ces lieux pour chercher la mort».

- Vers 1388 : «dernier excès» : «comble».

- Vers 1393 : «extrémité» : «malheur».

- Vers 1396 : «votre hyménée» : «un mariage avec vous».

- Vers 1400 : «prêt […] d’abandonner» : «prêt» se construisait au XVIIe siècle avec «de» dans le sens de «à».

- Vers 1401 : «fers» : dans le langage précieux, «chaînes de l’esclavage amoureux».

- Vers 1410 : «plus d’un Romain» : «ceux des Romains qui ont trouvé dans le suicide la fin de leurs souffrances», car, il était de tradition, chez eux, de se donner la mort en cas de situation inextricable.

- Vers 1414 : «ne plus résister» : «ne plus s’opposer aux signes du destin qui conseillent de mourir».

- Vers 1420 : «tout» : en particulier, tenter le suicide (sous-entendu).

Intérêt de l’action

La tirade de Titus (vers 1363-1422) est organisée en deux parties :

- il fait d’abord le tableau de l’ensemble des malheurs qu’il subit, le dernier étant la volonté suicidaire de Bérénice ;

- après le «Mais» du vers 1390, il indique la décision inébranlable qu’il a prise, qui n’est pas le mariage, mais, si Bérénice menace toujours de se suicider, de le faire lui aussi :

«Pour sortir des tourments dont mon âme est la proie,

Il est, vous le savez, une plus noble voie […]

Et je ne réponds pas que ma main à vos yeux

N’ensanglante à la fin nos funestes adieux» (vers 1407-1408 et 1421-1422),

Intérêt littéraire

La scène est marquée par le vocabulaire de la gloire et, à l’opposé, par celui de la faiblesse.

Elle est riche en superlatifs, litotes, euphémismes.

On remarque le zeugma du vers 1397, l’anaphore des vers 1415 à 1419.

Diverses images illustrent les thèmes de la chute, du chemin, et de la quête

Intérêt psychologique

Titus perçoit sa fonction déchirante comme «un austère devoir» (vers 1365). Il faut se demander si sa menace de suicide est égoïste ou désespérée ; s’il est maître de lui ou incapable de se contrôler. Aux vers 1394-1396, il se plaint de la «gloire inexorable» qui gouverne son «âme étonnée», car il a intériorisé l’exigence socio-idéologique de la raison d’État, qui a pour fonction de réprimer le désir, et se sent obligé d’y céder.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Acte V, scène 7

Notes

- Vers 1426 : «chercher»

...

Télécharger au format  txt (13 Kb)   pdf (129.7 Kb)   docx (14.3 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com