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Analyse linéaire Victor Hugo, Les Contemplations : Araignée et Ortie

Commentaire de texte : Analyse linéaire Victor Hugo, Les Contemplations : Araignée et Ortie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 370 Mots (6 Pages)  •  2 147 Vues

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AL N°14 – Les Contemplations 2 : Araignée & Ortie

Introduction :

Victor Hugo, chef de file du romantisme décide la création d’une « pyramide poétique » constitué de deux parties Autrefois dont le registre serait lyrique et Aujourd’hui qui serait à charge contre Napoléon III. C’est pendant son exil en 1856 qu’il écrit Les Contemplations véritable monument au mort dédié à sa fille Léopoldine. Ainsi, ce recueil permet à Victor Hugo de faire un deuil de sa fille tout en se révoltant contre la misère sociale. Le poème « J’aime l’araignée » issu du Livre III, Les luttes et les rêves illustre bien ce mouvement de rupture qu’est la révolution romantique. En effet, dans ce poème saxifrage à travers la déclaration d’amour que Victor Hugo fait à l’ortie et à l’araignée, on retrouve ainsi cette tension entre le grotesque et le sublime.

Lecture du texte

Mouvements du texte :  

Ce poème s’articule en trois mouvements : Tout d’abord Victor Hugo se lance dans un plaidoyer à la faveur de l’ortie et l’araignée (v 1 à 4) puis, il justifie ensuite sa compassion envers ces deux créatures. (v5 à 16). Enfin, à travers les métaphores de l’araignée et l’ortie, Victor Hugo défend les parias de la société (v 17 à 28)

Problématique :                                                                                                                                                    En quoi ce poème constitue un éloge paradoxal ?

     

Dans un premier temps, Victor Hugo fait l’éloge de l’araignée et l’ortie pour leur laideur. (v1 à 4)

Dès le début du poème, le poète fait une déclaration d’amour à l’ortie et l’araignée comme le montre au premier vers la répétition du verbe « aimer ». Cet éloge est paradoxal dans le sens où le COD de la phrase sont ces deux éléments modestes, l’araignée et l’ortie, créatures repoussantes de l’imaginaire collectif. L’usage du présent de vérité général indique bien l’universalité de sa condamnation.

Puis à partir du 2nd vers s’ensuit une litanie de propositions subordonnées circonstancielles de cause, mises en avant par la conjonction de coordination « parce que » mis en anaphore. L’Antithèse « rien n’exauce », « tout châtie » souligne le caractère pathétique du sort de ces deux êtres. De plus, l’oxymore « morne souhait » témoigne de la perte d’espérance de l’apathie de ces deux créatures. Ainsi, le poète s’applique à faire un éloge, une déclaration paradoxale qu’il va par la suite justifier par un long portrait physique et moral de ces créatures.      

     

Il justifie ensuite sa compassion envers ces deux créatures. (v 7 à 16).

Victor Hugo poursuit son plaidoyer dans son deuxième quatrain introduit par la conjonction « parce que »

Il s’attache alors à mettre en avant la laideur de l’araignée et l’ortie par le biais du champ lexical de la laideur : « maudites », « chétives », « êtres rampants ». En outre, l’allitération en « r » au vers 6 restitue le sentiment de dégoût ressentie par la société. Ainsi, le poète les présente comme des victimes et justifie ainsi son amour et sa compassion. Il s’oppose ainsi à l’opinion publique et remet en question l’esthétique classique.

Par ailleurs, Il fait preuve de compassion en évoquant les conditions misérables de ces deux êtres. En effet, Victor Hugo enchaîne son argumentation au vers 7 en les présentant comme des « tristes captives de leur guet-apens. L’enjambement au vers 8 renforce cette idée de piège. En effet, elles sont prisonnières du regard d’autrui, qui installe le rapport de force et d’inégalités. Cette idée de piège est reprise au vers 9 : « parce qu’elles sont prises dans leur œuvre ». Ainsi, l’image d’une toile d’araignée s’offre à nos yeux. Cette image fait aussi écho à la métaphore du poète prise dans son œuvre, captif. En effet, Victor Hugo lorsqu’il écrit le recueil est en exil, isolé.

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