Analyse linéaire: La Princesse de Clèves: extrait de l'aveu de La princesse de Clèves à son mari

Madame de la Fayette Entre au service de la reine Anne d'Autriche et devient amie avec Mme de Sévigné et de La Rochefoucauld. Elle épouse le compte de La Fayette et fréquente les salons précieux et écrit des romans qui ne sont pas publiés sous son nom, car le statut d'auteure ne convient pas à une dame de son rang. Parmi ses romans, La Princesse de Clèves est son œuvre majeure.

La Princesse de Clèves est paru en 1678 sans nom d’auteur et remporte un grand succès. Ce roman est considéré comme le premier roman d’analyse psychologique.

Le récit s’est ouvert sur le tableau historique brillant de la cour d’Henri II, lieu d’intrigues et de séduction. Après la présentation de nombreux hauts personnages exceptionnels, qui débute avec le roi et s’achève avec le duc de Nemours, l’héroïne fait une entrée fracassante. Cependant, son portrait, très réduit, laisse place à l’histoire de son éducation... .

On peut se demander comment s’exprime le caractère exceptionnel de l’héroïne et dans quelle mesure, l'éducation exceptionnelle dispensée par Mme de Chartres prépare-t-elle l’héroïne aux dangers de la cour?

Pour y répondre nous analyserons le portrait élogieux de Mademoiselle de Chartres. Puis nous concentrerons notre analyse sur les Aspects les valeurs et l'importance de l'éducation offerte à Mademoiselle de Chartres par sa mère

Les premières phrases de l'extrait créent un effet d'attente. Madame de la Fayette ne révèle pas tout de suite le nom de l’héroïne du roman. Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans: On remarque que le champ lexical de la beauté précède le patronyme pour décrire ce personnage : « beauté » ; « beauté parfaite ». Ainsi Mademoiselle de Chartres devient l'allégorie de la beauté, un idéal de beauté, que l'on a ainsi pas besoin de décrire plus car c'est une beauté idéale.

L'arrivée de cette beauté produit un effet centripète dans la cour : « il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde » En effet le champ lexical de la vision et de l'admiration : « attira les yeux de tout le monde » montre que l’héroïne est un objet de spectacle pour toute la cour, monde dans lequel l'apparence physique a une grande importance. De plus son apparition est mise en valeur par l'adverbe « alors » qui donne ainsi une valeurs temporelle et accentue la particularité du personnage et son caractère exceptionnel. L’héroïne se détache ainsi des autres personnages dans le temps, par sa beauté extraordinaire.

Afin de faire durer l'attente, Madame de la Fayette crée une pause dans le récit pour revenir sur le passé de la jeune fille. « elle était de la même maison que le Vidame de Chartres » « Son père était mort jeune »

C'est aussi une jeune fille vulnérable car elle vit à l'écart de la cour, seule avec sa mère. Ainsi elle a vécu avec la méconnaissance de l’univers masculin. Elle est donc seulement influencé par sa mère ; elle en est dépendante.

Le portrait de l’héroïne est ensuite, évincé par celui de sa mère qui devient ainsi le sujet des verbes : « Après avoir perdu son maris, Elle avait passé » ; « elle avait donné des soins... » « mais elle ne travailla pas... ». Ainsi est caractérisé Madame de Chartres : c'est « une femme dont le bien, le mérite et la vertu étaient extraordinaire ». Le rythme ternaire accentue le terme « vertu » qui est lui même accentué par l'hyperbole « extraordinaire » Madame de Chartres est

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