Analyse De Manon Lescaut de l'abbé Prévost
Dissertation : Analyse De Manon Lescaut de l'abbé Prévost. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar 987654 • 19 Novembre 2012 • 1 003 Mots (5 Pages) • 3 555 Vues
Prévost - Manon Lescaut
BUT de l'étude
Montrer comment Prévost trait de façon originale un thème très fréquent de l’univers romanesque.
1- Evoquer rapidement le thème traditionnel de cette page : rencontre amoureuse et le coup de foudre.
2- Insister sur l'originalité du récit rétrospectif d'un narrateur
qui revit la naissance de sa passion
=> narration de la rencontre à travers les réactions d’un des Grieux de 17 ans fasciné par la charmante Manon.(instants délicieux de la passion amoureuse naissante)
qui commente sans cesse cette rencontre
modifications psychologiques chez l’amant (énergie,candeur)
=> jugement sur son comportement de jeune homme. (Ironie tendre)
=> réflexions d'un amant meurtri et inconsolable après la mort de sa maîtresse destinées à éclairer la scène sous son jour véritable.
=> Image du destin, de la fatalité conduisant au désastre d’une vie)
I/ La structure révélatrice du passage :
Deux remarques du narrateur actuel encadrent le récit de la rencontre:
1- la première installe le récit sous le sombre éclairage de l'irréparable, des dangers de la passion, du destin de déchéance.
J'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt.
J'aurais porté chez mon père toute mon innocence.
La force du destin est marqué :
la répétition du verbe marquer : malgré la reprise du sujet « je », le destin échappe à l’individu
l’interjection Hélas ! qui préfigure le destin tragique, prolepse de l’aventure
l’utilisation de l’irréel du passé « aurais porté »
le rappel insistant du moment la veille même de celui que je devais quitter cette ville montre l’ironie du destin : il suffit de bien peu de choses pour modifier le cours de toute une vie.
l’insistance sur les conditions banales de l’événement :
de l’habitude à l’événement marquant
simple promenade + arrivée du coche + nous le suivîmes
lieu habituel (présent de généralisation ces voitures descendent) + curiosité naturelle
Autres marques dans le texte, données par le narrateur actuel
et qui a causé, dans la suite, tous ses malheurs et les miens
La douceur de ses regards, un air charmant de tristesse en prononçant ces paroles, ou plutôt, l'ascendant de ma destinée qui m'entraînait à ma perte, ne me permirent point de balancer un moment sur ma réponse
2- la dernière le clôt sur l'intensité de la passion, sur vie et bonheur indissociablement liés à l'amour.
Je me suis étonné mille fois, en y réfléchissant, d'où me venait alors tant de hardiesse et de facilité à m'exprimer ; mais on ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges.
En fait tout le roman, comme la vie, est bâti sur cette ambivalence qui représente le bonheur de l’amour et la fatalité de la passion.
II. Les circonstances :
La promenade anodine
1- Innocence, banalité de l’étudiant provincial et désoeuvré.
Nous n'avions pas d'autre motif que la curiosité.
Peut-on croire les propos du narrateur actuel sur son état d’adolescent :
moi, qui n'avais jamais pensé à la différence des sexes ni regardé une fille avec un peu d'attention, moi dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue
Peut-on croire au hasard ou à un intérêt bien précis ?
Il en sortit quelques femmes (Intérêt uniquement centré sur les femmes, normal chez des jeunes hommes)
Le coup de foudre dans le récit :
Apparition de Manon, qui se détache
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