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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

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Par   •  30 Mai 2020  •  Dissertation  •  824 Mots (4 Pages)  •  580 Vues

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Dans le poème de Émile Nelligan et celui Saint-Denys Garneau, nous pouvons voir qu'il partage la même vision de la fatalité. Dans les deux poèmes, la fatalité est associée avec la mort. Dans un premier plan, nous pouvons voir que la mort est représentée par un oiseau. Dans le poème de Saint-Denys Garneau, la mort est un oiseau qui est à l'intérieur de lui. : « Je suis une cage d’oiseau /une cage d’os /avec un oiseau /l’oiseau dans ma cage d’os /c’est la mort qui fait son nid ». La mort est personnifiée par un oiseau qui fait son nid et qui doit dans la fatalité le tuer pour être libre. Dans le cas de Nelligan, la mort est plusieurs oiseaux qui se nourrissent de son cadavre« Déchirant à larges coups de bec, sans quartier, / mon âme, une charogne éparse au champ des jours, /que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. »nous pouvons voir que les corbeaux sont une personnification de la mort ils sont la fatalité de Nelligan dans le poème. Aucun animal ne peut dévorer l’âme d’un humain, mais la mort peut le faire. Dans les deux poèmes, les oiseaux sont responsables de la fatalité. Ils dévoreront les âmes des auteurs dans les deux cas.

Nous pouvons aussi voir que la mort les dévore petit à petit dans les deux poèmes.Pour Saint-Denis, la fatalité est inévitable. Il sait qu’il va mourir « Il ne pourra s’en aller qu’après avoir tout mangé/ mon cœur/». Le corps de Saint-Denis Garneau doit mourir afin que la mort personnifiée par l’oiseau puisse s’envoler avec son âme. La gradation faite ici, montre que la seule solution pour empêcher la mort de le tourmenter due à son problème cardiaque est de mourir. Pour ce qui est de Émile Nelligan. Il accepte la fatalité comme étant extérieure à lui. il ne fait que présenter la fatalité comme un concept toujours lié à la mort.« Or, cette proie échue à ces démons des nuits/ Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que ces vieux corbeaux dévoreront entier ». Les «démons » sont une métaphore des corbeaux qui viennent pour manger son corps en décomposition et son âme.

Même si la ressemblance est assez prononcée nous pouvons quand même observer quelques différences.Dans les deux textes, le point de vue face à la fatalité des auteurs n’est pas la même. Dans le poème de Saint-Denys Garneau, les évènements se passent avant la mort, il montre la fatalité d'un point de vue vécu.«Lorsque rien n’arrive/ on entend froisser ses ailes/ et quand on cesse tout à coup/ on l’entend qui roucoule/ au fond/ comme un grelot. » On remarque ici que lorsque l’on met une emphase sur la fatalité on peut la sentir et lui donner du pouvoir. Saint-Denys Garneau a choisi l’acceptation de la fatalité dans son poème. Contrairement à Émile Nelligan qui démontre la fatalité après que la mort soit arrivée.« Agitant à leurs becs une chair en lambeaux/mon âme, une charogne éparse au champ des jours» dans ces extraits nous pouvons voir que les corbeaux mangent la chair du corps lorsque l'âme de la personne est éteinte.

Une autre différence serait que les auteurs ont chacun leurs moyens de dépeinturés la figure de la fatalité, car ils la vivent différemment.Dans le poème de monsieur Nelligan, la mort est montrée comme un prédateur qui chasse sa proie à travers un champ lexical englobant dans des mots reliés à la prédation comme:« vol funèbre/en cercle/

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