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Discours entre Socrate et Gorgias

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Par   •  4 Mars 2023  •  Dissertation  •  645 Mots (3 Pages)  •  144 Vues

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Gorgias : La rhétorique, tout un art

Gorgias : J’entends bien ce que vous me dites par-là, mais si nous en revenons au début je ne crois pas à ce que la rhétorique ne soit pas un art qui traite du juste. Vous-souvenez vous du discours de Badinous (Badinter) ?

Socrate : Oui je m’en souviens.

Gorgias : Ce discours, ne pensez-vous pas qu’il traite non seulement du juste et de l’injuste ? Le sujet était l’abolition de la peine de mort. Les propos évoqués faisaient d’un côté référence au juste qui correspondait à l’abolition, mais d’un autre l’injuste qui serait de conserver cette loi.

Socrate : Je vois, mais cette vision d’associer le juste à telle chose et l’injuste à autre chose, est celle de l’orateur. L’auditoire peut très bien penser l’inverse. Et quand bien même si la rhétorique est un art juste, des discours injustes il y en a eu d’autres.

Gorgias : C’est justement là qu’on voit une différence entre ces discours. Quand on apprend la justice, on s’est la distinguer. Toutefois, et vous m’arrêter là si j’ai faux, les personnes peuvent commettre des injustices par erreur. Prenons pour exemple un médecin qui sans le vouloir prescrit un médicament qui ne va pas avec le traitement de patient. Le médecin n’est pas forcément injuste, car il voulait faire le bien.

Socrate : J’entends ce que vous me dites mais quelque chose m’échappe. Si toutes orateurs peut commettre des injustices par son éloquence mais alors comment voulez-vous distinguer le bien du mal et donc le juste de l’injuste ?

Gorgias : Toutes orateurs ne commet pas l’injuste par erreur, cela va dépendre des personnes et de l’intention qu’ils portent. J’aimerais prendre un nouvel exemple de Donaldus Trumpus (Donald Trump), très charmant personnage de notre Histoire. Lors d’un discours pendant la pandémie du Covid-19, il proposa alors d’injecter de la javel pour détruire le virus, ce qui bien-sûr est totalement dangereux et néfaste. Si on se penche sur son cas, le fait qu’il propose cette idée était pour lui une occasion de donner une bonne image de président. Et que les gens pensent que c’est une bonne personne qui cherche à trouver des solutions.

Socrate : Mais alors ce genre de discours va reposer sur la flatterie et qu’ainsi les discours prononcés sont faits pour nous tromper tout en visant le plaisir. Et le plaisir est une faiblesse pour le corps.

Gorgias : Mais n’avez-vous pas dit vous-même avant que l’auditoire soit capable d’avoir un avis contraire avec l’orateur ?

Socrate : Si 

Gorgias : Alors même si les orateurs cherchent à nous tromper, nous arrivons à avoir notre propre avis, et nous ne sommes donc pas obligé de suivre l’orateur.

Socrate : Oui mais alors là nous faisons appelle à la raison et donc l’âme, car l’âme commande tout et que sans elle le corps succombe dans des plaisirs dangereux.

Gorgias : N’êtes-vous pas capable de résister à la tentation de manger du chocolat tous les jours ?

Socrate : Eh bien, si

Gorgias : Et pourquoi en êtes-vous capable ?

Socrate : Car j’en connais les conséquences.

Gorgias : Très bien, donc vous êtes d’accord avec moi que les plaisirs sont contrôlables. Et sans vouloir vous vexer, je ne crois pas que tous les orateurs vont vouloir vous flatter. Si nous reprenons notre première exemple, Baudinous, son discours était loin de là de la flatterie. Ne vous sentiez-vous pas gronder par ses propos ?

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