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Commentaire de texte sur Hernani de Victor Hugo

Commentaire de texte : Commentaire de texte sur Hernani de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Décembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 362 Mots (6 Pages)  •  111 Vues

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Victor Hugo ( 1802-1885) a marqué le XIX ème siècle par son style brillant et ses idées novatrices, c’est le plus grand écrivain de la littérature française. Auteur des Misérables, ( romans historiques), de Ruy Blas ( drame romantique) ou encore du recueil poétique, Les Contemplations, il a permis le développement du genre. Dramaturge, poète, romancier, il est le chef du mouvement littéraire ; le drame romantique. Ce courant est caractérisé par le fait de briser les règles classiques, montrer des héros déchirés par leur passion et mélanger des genres. Son œuvre « Hernani » publié en 1830 a laissé une empreinte dans l’histoire de la littérature française, notamment du théâtre. Elle provoqua une querelle entre les partisans du classique et la nouvelle génération des romantiques.

L’extrait de l’acte III, scène 6 est l’un des moments clés de la pièce, Dona Sol est aimée de trois hommes : son oncle, Don Ruy Gomez qui va l’épouser, le roi Don Carlos qui veut s’en emparer et le bandit Hernani, celui qu’elle aime. Hernani est recherché contre rançon, il se réfugie masqué chez l’oncle, mais est démasqué involontairement. Don Ruy Gomez accepte de le cacher dans sa galerie de portraits derrière sa propre œuvre. Comment l’utilisation des portraits met en lumière le drame romantique ? Nous verrons dans un premier temps que ces tableaux mettent en avant les exploits des ancêtres de Don Ruy Gomez puis dans une seconde partie nous verrons les conflits entre l’honneur et l’amour.

Dans cette scène, les ancêtres de Don Ruy Gomez sont représentés comme un symbole de grandeur et de puissance. En effet, ils représentent l'héritage aristocratique et militaire de leur ascendance, chacune de leurs réalisations est mise en valeur. Les personnages sont présentés successivement pour illustrer leurs exploits. Victor Hugo utilise des figures de style pour donner à ces portraits une description mythique. Ces ancêtres sont décrits avec des adjectifs épithètes élogieux tels que « ces héros » (l. 38) ou « le grand homme » (l.14). Ces qualificatifs mettent en avant leur importance et leur grandeur en insistant sur leur statut noble et leur rôle dans l’histoire. De plus chaque personne est décrite en créant une présentation majestueuse et impressionnante, avec des phrases telles que « Voici don Galceran de Silva, l’autre Cid » (l.17) et «Voici mon noble aïeul » (l.23) , introduit par l’anaphore « Voici ». Également, les ancêtres sont magnifiés, rappelant l’importance accordée à l’héritage aristocratique dans cette société. L’hyperbole  «c’est l’ainé, c’est l’aïeul, l’ancêtre, le grand homme » (l. 14), exagère sur les qualités de Don Silvius renforçant son statut et son prestige. L’ellipse « Passant au portrait suivant » (l.16), permet de laisser au lecteur le soin d’imaginer les détails manquants, accentuant ainsi le mystère entourant les ancêtres. De même, le père de Don Ruy Gomez, est décrit comme un valeureux combattant comme le suggère le champ lexical du combat « six cents hommes de guerres » (l.30), « combattit » (l.35). Don Ruy Gomez vénère son père comme le montre l’antithèse « cette tête sacrée » (l.26) qui oppose « tête » et « sacrée »créant une image puissante pour décrire le père. Ainsi son action héroïque est mise en évidence, soulignant son courage et sa bravoure. Enfin Don Ruy Gomez se décrit avec ironie « Ce dernier, digne fils d’une race si haute, Fut un traitre, et vendit la tête de son hôte » (l.45), établissant un contraste entre l’apparence extérieur d’être un Silva et la réalité morale d’un traitre, ce qui accentue la grandeur des ancêtres précédents. De plus l’allitération avec les sons « t » renforce le jugement porté sur ce dernier. Ces portraits montrent l’importance accordée à la lignée des ancêtres de Don Ruy Gomez.

Les portraits montrent alors un symbole de pouvoir et de grandeur. Le dernier des Silva, revendique les valeurs incarnées par ces ancêtres, leur qualités principales sont l’honnête et la loyauté, en effet le père du narrateur est fidèle au « Comte Alvar Giron, son ami » (l. 29) qu’il sauve des mains des « Maures de Grenade » (l. 27). De plus il respecte aussi le serment qu’il a fait aux Juifs « Il vécut soixante ans, gardant la foi jurée, Même au juifs » (l. 24). Toutefois, malgré l’acceptation du roi, à propos de l’honneur établit par cette famille, celui-ci les ignore, on remarque ainsi une certaine ironie, la réplique « Pardieu, don Ruy, je vous admire ! Continuez. » ( l.21) . L’utilisation des points d’exclamation, le juron montre bien qu’il n’a aucune admiration envers son interlocuteur. Il se moque des valeurs exprimées par Don Ruy Gomez pour décrire ses portraits. Le roi pense pouvoir dominer par la force, l’antithèse « je veux sa tête, ou bien la tienne » (l.8) crée un contraste soulignant l’impact de la phrase et la force du roi. Également l’hyperbole « je fais raser les onze tours » (l.1) exagère afin d’accentuer la menace faite par Don Carlos, celui-ci a le pouvoir d’emprisonner ou exécuter toute personne qui se place sur son chemin. Le roi cherche alors à s’identifier au héros du passé malgré ceci, on remarque une contradiction entre les personnages noble et leurs actions réelles.

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