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Analyse de texte Manon Lescaut

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Par   •  28 Mars 2023  •  Analyse sectorielle  •  1 780 Mots (8 Pages)  •  300 Vues

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Manon Lescaut : explication n°6

Intro :

Présentation auteur, roman, passage

Problématique : Comment cette scène de rencontre révèle-t-elle que Manon est un personnage en marge ?

Mouvements du texte :

1/ La première vision de Manon (I1 à 7)

2/Le coup de foudre (I 7 à 15)

3//Manon manipulatrice (1.15 à 26)

1. La première vision de Manon (I. 1 à 7 (jusqu'à « paniers. »))

La question du destin ouvre l'extrait : opposition entre le départ prévu « j'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens ») et l'accident (accidit en latin, ce qui tombe, ce qui arrive) parce que c'était son destin : « j'avais marqué le temps de mon départ » / « La veille même de celui que je devais quitter la ville » avec une insistance à l'aide de l'adverbe « même » et la précision « de celui que » suivi de la relative, alors que l'information a été donnée 1 ligne avant : le moment qu'il s'apprête à raconter est un élément essentiel, fondateur de la suite de l'intrigue et de sa vie sentimentale.

L'interjection pathétique « Hélas » soutenue par le point d'exclamation rappelle le récit rétrospectif et souligne le regret de l'événement, tout en annonçant une scène particulièrement touchante : c'est aussi une façon dans l'écriture d'attirer l'attention du lecteur (ce que je vais raconter est tellement touchant). La formule « que ne le marquais-je un jour plus tôt ! » redouble le ton de ce début, sous la forme d'une fausse question (pourquoi ne suis-je pas parti un jour plus tôt ?) et installe les malheurs à venir. Le conditionnel qui suit « j'aurais montré » insiste sur l'innocence perdue avec la rencontre avec Manon, et le passage pour DG à une maturité et une vie d'aventures. On est sur un ton de tragédie, presque au discours direct, qui rend la plainte et le regret vivace, peut-être peut-être à cause de la mort relativement récente de Manon (douleur encore présente). Ce ton de tragédie parcourt tout l'extrait, notamment dans le vocabulaire.

Rapidement le personnage débute le récit de la rencontre, au passé simple « nous vimes », « nous le suivimes », avec des indications temporelles précises « la veille de ». Il précise le contexte: il est accompagné de Tiberge et le lieu : l'hôtellerie, (l'auberge où l'on change les chevaux). Le narrateur (DG ici) prépare le terrain du coup de foudre (c'est un récit rétrospectif, construit après coup : plaisir du romanesque) en préparant le contraste entre la nonchalance de la promenade : « Nous n'avions pas d'autre motif que la curiosité », anodine, et la rencontre qui va changer sa vie. Les phrases deviennent plus courtes, le rythme plus rapide, comme pour marquer un événement imminent, ce qui est matérialisé dans le récit par la conjonction d'opposition « mais » ligne 5 qui introduit le personnage de Manon, d'abord de façon anonyme « une, fort jeune, qui s'arrête seule dans la cour », comme pour offrir au lecteur la même découverte progressive de cette jeune femme à laquelle il a eu droit lui-même. La scène est incertaine, le point de vue est interne , ce qui crée le plaisir de ces types de scène narratives : « un homme » (indéfini), « qui paraissait », « elle me parut » : rien n'est sûr, et le personnage essaye de comprendre qui est cette jeune fille, isolée.

raison de l'ent même: est-ce du caractère de soumis à la domi ses armes pour l

2. Le coup de foudre 1. 7 à 15 (de « Elle me parut » à « que moi. »)

Le choc est réel: l'intensif « si » (charmante) introduit une subordonnée circonstancielle de conséquence, et montre le bouleversement qu'elle a créé en lui : le sujet est répété 3 foisavec insistance « moi, moi dis-je », mais aussi en pronom relatif: « qui, qui », subordonnées qui soulignent l'état avant la rencontre : un jeune homme sans désir particulier (« jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille ») avec des négations fortes: « jamais », et une autre relative qui relance l'émotion de DG et retarde la consécutive. L'impact de Manon sur DG est immense, proportionnel à l'effet de retard dans la construction de la phrase : il semble prendre feu, éprouvant une passion immédiate, comme le souligne le vocabulaire: l'emploi de la métaohore du feu en train de brûler et du mot « transport » synonyme de passion, càd d'un sentiment d'une intensité certaine.

Manon a le pouvoir de le transformer: DG explique le passage de l'immobilisme habituel, l'inaction, par timidité excessive et manque d'assurance « facile à déconcerter », au mouvement et à l'action, rapporté au passé simple « je m'avançai vers la maîtresse de mon cœur », comme s'il avait surmonté un obstacle digne d'une épopée : « loin d'être arrêté par cette faiblesse », guidé par celle qui désormais le possède, comme un esclave : « maîtresse de mon cœur ». Il s'agit donc bien d'un coup de foudre, puisque l'effet est immédiat dès qu'il la voit.

La différence de caractère des deux jeunes gens est soulignée dès le récit de la rencontre : c'est la jeune femme qui fait preuve du maximum d'audace, d'assurance

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