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Décolonisation et indépendance après la Seconde Guerre mondiale

Thèse : Décolonisation et indépendance après la Seconde Guerre mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Juillet 2013  •  Thèse  •  4 158 Mots (17 Pages)  •  1 569 Vues

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La décolonisation et l’accession à l’indépendance au lendemain de la Seconde guerre Mondiale : le 4juillet 1946 pour les Philippines, le 4janvier1948 pour la Birmanie, le 27décembre 1949 pour l’Indonésie, le 5 août 1957 pour la Malaisie,et le 8 août 1957 pour Singapour ,avaient provoqué un certain nombre de conflits entre les jeunes Etats du Sud-Est Asiatique :

Entre l’Indonésie et la Malaisie, entre les Philippines et l’Indonésie, et enfin, entre Singapour et la Malaisie.

Cela avait provoqué l’échec de quelques tentatives de regroupements en l’occurrence l’Association de l’Asie du Sud-Est entre la Malaisie, les Philippines et la Thaïlande en 1961et l’association MAPHILINDO entre les trois pays du monde malais : Malaisie, Philippines et Indonésie en 1963.

De plus, dans le contexte de la guerre froide, la région avait été réduite au rôle de verrou contre les progressions soviétiques et chinoises. C’est dans ce cadre que naquit l’Association des Nations du Sud- Est Asiatique connu sous le sigle de l’ASEAN en Anglais et qui fut créée par la déclaration de Bangkok du 8Aout 1967,signée par cinq pays : la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines, la Malaisie et Singapour.

Constituée actuellement, de dix membres, puisqu’en janvier 1984, l’ASEAN ,a une superficie de 4 494 624,8 KM² et sa population avoisine 500 Millions d’habitants.

Dés sa naissance, ses pères fondateurs avaient officiellement pour objectifs la mise au point d’un cadre et d’un mécanisme de coopération régionale.

Ils ont défini les trois premiers objectifs de l’ASEAN de la manière suivante :

• D’abord, accélérer la croissance économique, le progrès social et le développement culturel de la région par des efforts conjoints menés dans un esprit d’égalité et de partenariat afin de raffermir les fondations d’une communauté des nations d’Asie du Sud- Est prospère et pacifique.

• Ensuite, promouvoir la paix et la stabilité dans la région par le respect de la justice et en adhérant aux principes de la charte des Nations Unies.

• Enfin, promouvoir une collaboration active et une assistance mutuelle sur les sujets d’intérêt commun dans les domaines économique, social, culturel, technique, scientifique et administratif.

L’ASEAN se décrit jusqu’à maintenant comme un organisme ouvert à tous les Etats de la région qui veulent y adhérer. D’ailleurs, on trouve dans la déclaration de Bangkok la mention suivante : << L’association est ouverte à la participation de tous les Etats de la région du Sud-Est Asiatique souscrivant aux objectifs, principes et buts déjà mentionnés>>.

Aussi, et après trente-cinq années d’existence, il est important de se demander si l’ASEAN a réalisé les objectifs qu’elle s’était fixée lors de sa naissance et quelles sont ses perspectives d’avenir.

Au registre des bilans, l’ASEAN n’a pas atteint tous les objectifs qu’elle s’est assignée depuis sa naissance, mais cette organisation reste la clé du développement de l’Asie du Sud- Est.

Pour s’en convaincre, nous évoquerons d’abord les entraves à la réalisation des objectifs politiques de l’ASEAN , ensuite les conséquences de la crise des années 90 avant de conclure avec les perspectives d’avenir de cette association.

ID 1 : Depuis sa création, l’ASEAN s’est acheminée vers une intégration régionale rapide, néanmoins les faiblesses politiques internes et les différends frontaliers sont des problèmes qui gênent l’organisation dans l’acquisition de son objectif de stabilité régionale.

IS1 : Depuis sa naissance en 1967, l’ASEAN s’est vue attribuer comme principal objectif l’endiguement du communisme en regroupant tous les pays du Sud- Est Asiatique.

l’ASEAN est une organisation régionale à vocation multiple qui influence énormément les relation entre les Etats de la région surtout depuis qu’elle a admis dans ses rangs en 1999 le dernier Etat membre de la région, le Royaume du Cambodge. Les phases chronologiques de l’ASEAN, confirment la dimension géostratégique du bouclier anticommuniste qui était crée à l’époque pour encercler le Vietnam et le Laos, ainsi que le Cambodge, bouclier qui devint par la suite le pilier d’une vraie coopération régionale.

En effet, la première admission, selon les textes officiels de l’ASEAN, fut dès le début ouverte aux candidatures d’autres Etats d’Asie du Sud-Est. A la fin des années 60 et au début des années 70, le Cambodge, le Laos et le Sud Vietnam assistèrent à quelques réunions ministérielles de l’ASEAN en tant qu’observateurs. Le Nord Vietnam, par contre, était engagé dans un conflit dévastateur avec le Sud Vietnam et les Etats Unis. Avec la fin du conflit vietnamien en 1975, la lutte idéologique dans la région était à son comble, de même que l’instabilité régionale. La situation devait même s’aggraver fin 1978 avec le conflit cambodgien en l’arrivée des Khmers rouges. Pour 15 ans encore, les pays de la région devaient demeurer dans un Etat de veille et de tension constante. En 1984, l’ASEAN accueillit sont premier nouveau membre avec l’admission, le 07 janvier, le Sultanat de Brunei.

L’admission du septième membre en juillet 1995 marqua un grand pas vers la réalisation d’ASEAN à 10. Il s’agissait en effet de la République Socialiste du Vietnam, encore communiste, dont la candidature et l’admission représentaient bien plus que le simple passage de 06 à 07. Il faut dire en effet que l’abandon de l’embargo américain un an plutôt ouvrait la voie aux pays de l’ASEAN d’une coopération économique avec un pays dont la position stratégique, le potentiel humain et le ressources naturelles faisaient un élément incontournable de tout effort de coopération régionale.

L’admission du Vietnam poussa le Laos à accélérer ses préparatifs en vue de rejoindre l’ASEAN. Jusqu’en 1995, le Laos avait soutenu la position selon laquelle il rejoindrait l’ASEAN en même temps que la Birmanie et le Cambodge. En 1996, toutes trois soumirent leur candidature et émettent le vœu de joindre l’ASEAN en 1997. Si le Laos et la Birmanie furent admis comme prévu le 23 juillet 1997 au sein de l’ASEAN, le Cambodge, suite à des événements survenus les 05 et 06 du même mois, vit son admission remise à une date ultérieure.

Le 30 avril 1999 à Hanoi, l’ASEAN admet le Cambodge comme 10° membres, accomplissant son ambition première

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