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Droite et République 1870- 1906

TD : Droite et République 1870- 1906. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Août 2022  •  TD  •  3 227 Mots (13 Pages)  •  297 Vues

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Khôlle histoire 

Intro :

Nous sommes le 4 Septembre 1870, la nouvelle de la défaite à Sedan est parvenue à la capitale, le gouvernement hésite sur la procédure à suivre et finis par nommer un gouvernement de Défense nationale face à l’urgence de la guerre contre la Prusse. Ce gouvernement est une République avec à sa tête le général Trochu un éminent homme de droite (Orléaniste). En France, le terme de droite est un héritage de la révolution, à l’époque les fidèles au régime en place se plaçaient à droite de l’hémicycle dans l’assemblée. Aussi les droites sont pluriels, il en existe trois traditions « distincte et concurrente » d’après René Rémond. La droite légitimiste très conservatrice voire contre-révolutionnaire. La droite orléaniste qui s’incarne dans une tradition plus libérale et la droite bonapartiste plus populaire elle a en commun avec la gauche son attachement au suffrage universel mais partage l’antiparlementarisme du légitimisme. Ces droites ont en commun en 1870 une certaine aversion pour la République, la Res Publica ; la chose commune, un régime politique dans lequel le pouvoir est aux mains d’un groupe de personne et dans lequel le pouvoir du chef de l’Etat n’est pas transmis par l’hérédité mais par le vote du peuple ; une conscience collective patriotique tourné vers la réalisation du bien commun.  Ainsi dès sa création, la IIIème République est en proie à une grande contradiction, car c’est un homme de droite donc par définition non républicain qui est à sa tête. En 1870 avec le général Trochu puis en Février 1871 sous le gouvernement d’Adolphe Thiers la droite dispose d’une certaine hégémonie et l’on redoute un certain basculement du régime. Pourtant après l’affaire Dreyfus les droites ressortent changés, plus enclines (pour la plupart) à accepter la République. Dès lors quel rôle à jouer la droite dans l’enracinement de la République entre 1870 et 1906 ? République et droites sont-elles contradictoires ?         

Nous verrons dans un premier temps comment la République nouvellement installé balaya un gouvernement authentiquement républicain qu’est celui de la Commune, et comment celle-ci failli basculer lors de la crise du 16 Mai 1877.  On s’intéressera ensuite au mouvement boulangiste qui transforma une partie des des droites et menaça la République. Enfin on analysera comment l’échec des droites nationalistes et antiparlementaristes lors de l’Affaire Dreyfus contribua à installer définitivement la République au pouvoir en France.  

  1. De la Commune au 16 Mai 1877

  1. La Commune 1871

Le 18 Mars sous le gouvernement d’Adolphe Thiers (consacré à Bordeaux en Février 1871) éclate à Paris une insurrection.

Résultante d’un patriotisme blessé, les parisiens ont été abandonné pendant le siège de Paris de Septembre 1870 à la fin de la guerre en Janvier 1871 (24). Le gouvernement a quitté Paris pour s’installer à Bordeaux puis à Versailles.

3 actions, 3 décisions d’Adolphe Thiers mirent le feu aux poudres ; l’autorisation du défilé de l’armée Prussienne dans Paris le 1er Mars. L’installation du gouvernement à Versailles. Et enfin la tentative de réquisition des canons de la bute Montmartre.

La Commune est l’ultime bras de fer entre les classes populaires Républicaines mue par la culture Jacobine, Blanquiste, Babouviste et dans une moindre mesure Marxiste. Et les classes dominantes en grande majorité à droite et contre la République.

Le 21 Mai, 120 000 soldats versaillais sont envoyés pour écraser la Commune, commence alors la Semaine sanglante qui durera jusqu’au 28 Mai et de laquelle résultera la défaite de la Commune. Aussi la Semaine Sanglante n’a fait que 15 à 20 000 morts  🡪 Témoigne de la dimension méthodique, organisée du massacre. On sait qui sont les ennemies et où ils se cachent.

Plus qu’un bras de fer c’est un règlement de compte une ultime lutte, la dernière forme de contestation politique parisienne.

Cela s’illustre dans la propagande anti-communarde mené par les droites au pouvoir (mythe des pétroleuses). Mais surtout par les exécutions Robert Tombs écrit que « La Commune fût une boucherie sans équivalence au XIXème siècle ». Même après cet épisode (qui termine en Mai 1871) on continue d’exécuter jusqu’à la fin Juin. Acharnement traduit de la haine. On veut vraiment en finir avec l’ennemie.

En 72 jours la Commune est annihilée « elle clôt le cycle des révolutions » (Furet), pour autant est-ce vraiment une victoire pour les droites ? L’écrasement de la Commune a-t-il vraiment servi aux Républicains ? En effet la nature du nouveau régime n’est pas encore définie. (Pas de constitution pour la République, un consensus reste encore à définir pour les monarchistes)

 

  1. Après la Commune 1871-1875

Après la Commune l’enjeux pour le gouvernement est de « refermer la page des guerres. » d’après Vincent Duclerc dans la République Imaginée 1870-1914. Thiers alors Président laisse planer un doute sur le régime qui permettra à la France de tourner la page de la défaite. D’un cœur orléaniste il craint un coup d’Etat Blanquiste mais n’a aucune nostalgie de l’Ancien Régime tel que le conçoit les légitimistes. Il déclare à l’Assemblée le 8 Juin 1871 que la forme du futur régime pourrait être une monarchie mais que la République devait bénéficier d’un « essai loyal ». Et suite aux élections partielle de Juillet 1871 desquelles sortent vainqueurs les Républicains, l’opinion de Thiers évolue en faveur de la République, l’objectif de Thiers est alors d’instaurer une République conservatrice et bourgeoise, puisque la République est le gouvernement qui divise le moins. Ainsi en Novembre 1872 Thiers se prononce clairement en faveur de la République.

Du côté des droites la situation est critique, même si elles réussissent à se mettre d’accord sur le nom du prochain roi Henri d’Artois comte de Chambord (héritier légitimiste). Celui-ci affirme à ses prétendants qu’il ne peut cautionner le fait d’être un roi issu des acquis révolutionnaire. Ce refus du trône vient tuer les espoirs des légitimistes et fractionnent la droite entre libéraux et radicaux. En outre le centre droit Orléaniste se rapprochera de la République jusqu’à être en faveur de la République. Une partie de la droite devient alors Républicaine.

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