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L'instituteur sous la IIIè République

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Par   •  3 Février 2023  •  Dissertation  •  3 890 Mots (16 Pages)  •  221 Vues

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L’instituteur

HISTORIOGRAPHIE

La République des instituteurs de Jacques et Mona Ozouf.

L’École républicaine et les petites patries, Jean François Chanet

Nous, les maîtres d’école, une autobiographie des instituteurs de la Belle Époque, fondée sur une enquête menée entre 1961 et 1964 par Mona Ozouf, auprès de 20 000 instituteurs de la période antérieure à 1914.

Péguy forge l’expression « hussards noirs » à partir d’une référence à l’uniforme à palmes d’or des élèves de l’École normale à celui de certains régiments de hussards, corps de cavalerie légère en 458 en Hongrie. Cette formule peu anodine renvoie non seulement à la notion de dignité, de morale et de bravoure mais aussi à celle d’une milice dont l’instruction est à la fois le terrain à défendre mais aussi à conquérir.

Histoire des instituteurs et des professeurs par Compagnon et Thevenin

  1. LA FIGURE DE L’INSTITUTEUR SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE : UN MAITRE D’ECOLE CHARGE DE L’INSTRUCTION PRIMAIRE
  1. Devenir instituteur
  1. QUI SONT LES INSTITUTEURS ? BIEN SOUVENT

ILS ONT DES ORIGINES MODESTES

Nombre d’instituteurs sont des fils de petits paysans, de manœuvriers ou d’exploitants cultivant moins de 10 hectares. Le choix des familles de faire de leur fils un instituteur est motivé par le fait que l’enseignement est gratuit.

  • La constitution de la promotion de l’école normale de Saint-Lô témoigne de cette origine sociale. En 1880,

50% 🡪  fils de paysans 

34 % 🡪 fils d’artisans et de commerçants

Une poignée 🡪 fils d’employés et d’ouvriers,

(Histoire des instituteurs et des professeurs par Compagnon et Thevenin)

  • Marcel Pagnol 

La Gloire de mon père 

Il explique que son père a fait ses études à l’école normale d’Aix en Provence ; les instituteurs de ce temps, étaient les plus à même d’enseigner au peuple car ils « pouvaient comprendre à merveille, car ils étaient presque tous fils de paysans et d’ouvriers ».

  • À l’époque, on perçoit déjà cette contradiction entre le profil social et les critères d’excellence en vertu desquels on devait recruter les élèves voués à devenir instituteurs. Ainsi

L’inspecteur de l’Académie des Vosges 

1887 

pouvait écrire sans choquer : « trop de jeunes gens des campagnes étaient entraînés vers les fonctions de l’enseignement ; il est bon que ce mouvement se ralentisse ».

= on préférait que des ruraux enseignent aux ruraux – mais des ruraux  capables d’acquérir bientôt l’urbanité de langage et de mœurs qui convenait à leur état.

  1. COMMENT EXPLIQUER CES ORIGINES MODESTES ? ETRE INSTITUTEUR : UNE PROMOTION SOCIALE DUE AU CARACTERE NON PHYSIQUE DE LA TACHE ET PERMISE PAR DES ETUDES PEU ONEREUSES
  • La fonction représente une activité
  • sans fatigue physique,
  • avec des revenus sûrs
  • et des congés payés

= Aux plus modestes, c’est une promotion culturelle et financière.

  1. COMMENT DEVIENT-ON INSTITUTEUR ? DEUX VOIES EXISTENT :
  1. La voie royale :

Les instituteurs sont les premiers de la classe de leur école primaire, ils sont repérés et encouragés à continuer leur scolarité après l’obtention du certificat d’études alors qu’ils ont environ 13 ans.

Ils suivent ainsi des cours complémentaires ou poursuivent dans une École Primaire Supérieure  ils doivent décrocher le Brevet Élémentaire.

A 15 ans, ils se présentent au concours de l’École Normale de leur département. S’ils sont reçus à ce concours difficile, succèderont trois années d’études studieuses et de stage, avant d’être habilité à enseigner dans une école primaire.

  1. La petite porte

Cette deuxième option évite de passer par l’École normale. L’élève obtient un brevet élémentaire et effectue une série de remplacements des instituteurs normaliens durant six ans au terme desquelles il peut être titularisé.

  1. La multiplicité des types d’instituteurs en France sous la Troisième République
  1. INSTITUTEUR LAIQUE
  • La vision principale de l’instituteur que l’Histoire retient est celle d’un clerc « laïque » qui peut enseigner aussi bien dans des établissements publics que dans des privés
  1. INSTITUTEUR A L’ « ECOLE LIBRE » JUSQU’EN 1905
  • … mais il existe aussi, jusqu’à la loi sur la laïcité de 1905, des hommes d’Église qui font la classe dans des établissements catholiques.  

La loi est une défense d'instruction et non de scolarisation, l'article 4 indiquant que l'instruction peut être donnée dans les établissements d'instruction, les écoles publiques ou libres ou dans les familles.

  1. LE CAS DE L’ALSACE LORRAINE OU PERSISTENT APRES 1914, LES LOIS D’AVANT 1870
  • L’Alsace Moselle représente ainsi une enclave juridique sur le sol Français après la Première Guerre Mondiale.
  • L’enseignement religieux est maintenu en Alsace Moselle. On maintient le concordat de 1801.

La reconquête linguistique de l’Alsace Lorraine

  • Les premiers maîtres chargés de rétablir la langue française en Alsace ont été des soldats.

Dès Août 1914, un territoire comprenant les vallées de Masevaux, et de Saint Amarin ainsi qu’une  partie de la plaine du Sundgau a été reconquis et placé sous administration militaire.

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